Qui attend les licences Wimax?
Il y a précisément un an, le ministre Vincent Van Quickenborne annonçait que pour fin 2008, début 2009, les licences Wimax seraient décernées. Comme toujours, cette procédure prend beaucoup plus de temps que prévu. D’ici la fin de cette année, six licences seraient quand même délivrées, ou plutôt deux seulement, ou bien trois quand même?
Il y a précisément un an, le ministre Vincent Van Quickenborne annonçait que pour fin 2008, début 2009, les licences Wimax seraient décernées. Comme toujours, cette procédure prend beaucoup plus de temps que prévu. D’ici la fin de cette année, six licences seraient quand même délivrées, ou plutôt deux seulement, ou bien trois quand même?
Il a donc fallu déployer bien des efforts pour voir décoller ces licences Wimax. Fin 2008, le conseil ministériel a approuvé les conditions. L’arrêté royal est paru en mars. Le régulateur, l’Institut Belges des services Postaux et des Télécommunications, est occupé à préparer ce qu’on appelle le ‘beauty contest’. Les licences ne seront donc pas attribuées au plus offrant, mais bien à l’opérateur présentant la meilleure couverture dans son business plan. Le degré de couverture doit être indiqué par an et ce, pour les trois premières années de déploiement de Wimax. Il y a cependant une petite nouveauté dans l’arrêté royal: une clause pénale au cas où l’opérateur ne satisferait pas à la couverture prévue.
En théorie, six licences Wimax seront délivrées, à savoir 4 dans la bande des 3,5 GHz et 2 dans la bande des 10 GHz. Mais 4 sur les 6 sont déjà prises. C’est ainsi que Clearwire et Mac Telecom occupent déjà la fréquence 3,5 GHz. Mac Telecom a par ailleurs été rachetée en avril 2008 par Clearwire. Et les fréquences 10 GHz sont aussi prises par Mac Telecom de nouveau et par Evonet. En fait, il n’y a donc plus que deux licences, même s’il pourrait y en avoir une troisième, affirme un collaborateur ministériel. Evonet n’a qu’à peine, voire pas du tout utilisé la fréquence 10 GHz. L’on examine à présent si la licence d’Evonet pourrait être annulée.
En principe, il s’agit à chaque fois de licences nationales, mais la même fréquence 3,5 GHz pourrait aussi être partagée par cinq acteurs, éventuellement même par commune. “Il existe un intérêt, mais l’économie ne suit pas. Ce n’est donc pas évident”, admet le collaborateur ministériel. Pas mal de grands acteurs, dont Nokia, se posent aussi des questions à propos de la technologie Wimax. Il n’y a du reste guère d’appareils disponibles. En outre, la 4ème licence 3G sera aussi délivrée avant la fin de l’année. Et l’an prochain, on aura peut-être déjà droit à la vente des licences 4G sur base de la technologie LTE. Tout cela semble beaucoup à la fois. Surtout si l’on tient compte des procédures diffuses de permis de bâtir pour les mâts d’antenne. Le ministre Van Quickenborne a toutefois annoncé récemment dans le cadre de son plan numérique que les autorités devaient réagir plus vite aux demandes de permis.
Il est étonnant aussi qu’on s’occupe des licences Wimax justement au moment où Clearwire annonce qu’elle met en attente ses investissements en Belgique, et ce pour pouvoir lancer sa technologie Wimax en Espagne. Peut-être ces licences auraient-elles dû quand même être délivrées fin de l’an dernier…
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