Plus avec moins, dites-vous?

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Quasiment 840 milliards EUR, c’est ce que les grandes sociétés dépensent au niveau mondial dans l’infrastructure de leur métier. 840.000.000.000 EUR, c’est plus du double du Produit Intérieur Brut de la Belgique par exemple.

Quasiment 840 milliards EUR, c’est ce que les grandes sociétés dépensent au niveau mondial dans l’infrastructure de leur métier. 840.000.000.000 EUR, c’est plus du double du Produit Intérieur Brut de la Belgique par exemple.

Et vous savez quoi? Deux tiers environ de ce montant colossal sert à faire tourner les ordinateurs. Soit dit en passant, chez nous, les ordinateurs tournent, alors qu’en anglais, ils courent (run). Il leur arrive parfois de tourner carré, à l’instar des coureurs qui souffrent de crampes. A peine un tiers du budget IT total est consacré à l’achat et à l’extension de l’infrastructure. Et c’est précisément là-dessus que portent les économies. Est-ce bien justifié?

Robin Johnsson, le CIO de Dell, l’un des plus importants producteurs d’ordinateurs au monde, a dû faire cette année avec 10% de budget en moins. Cela s’est traduit par une réduction du personnel IT, mais Robin Johnsson est parvenu à éliminer 8.000 de ses 25.000 serveurs grâce à la technologie de la virtualisation. Les plans d’un nouveau centre de données pour quelque 200 millions EUR ont été jetés à la corbeille. Et finalement, Dell a même fermé deux centres de données. C’est que la crise amène à réfléchir. La question que Robin Johnson s’est posée, c’est comment exploiter les 80% inutilisés du serveur, à savoir de sa puissance de calcul. Cette année, Dell économisera ainsi 26 millions EUR sur son budget IT et espère atteindre 42 millions d’ici janvier prochain.

Robin Johnson, qui a expliqué tout cela à Silicon.com, s’attend à ce que son budget IT reste identique en 2010, mais il pense qu’il peut encore augmenter l’efficience de son infrastructure IT. Faire plus avec moins n’est pas toujours une mauvaise chose. L’important, c’est que Robin Johnsson a quasiment atteint le point où le coût nécessaire pour faire tourner les ordinateurs est égal à l’investissement consenti dans l’infrastructure IT même. En fait, telle devrait être la norme pour toute industrie digne de ce nom.

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