Platfora : analytique pour big data
Alors que les volumes de données explosent, données toujours plus non-structurées, les outils traditionnels d’analyse ne semblent plus à même de relever ces défis. La start-up californienne Platfora lance un outil d’analytique de ces big data.
Aujourd’hui, plusieurs types d’outils d’analyse de données existent en entreprise. Des outils qui ciblent chaque type de données spécifiques. Qu’elles émanent de systèmes transactionnels, qu’elles proviennent d’interactions avec les clients (collectées d’e-mails, de centres de contacts, du web, de programme de fidélisation ou d’applis par exemple), ou encore des données fournies par les machines au sens large (logs, events, mais aussi capteurs et autres machines dans l’internet des objets). Or ses outils travaillent (trop ?) souvent en silos.
Mais, se demande Ben Werther, CEO de Platfora, comment répondre à des questions du style “Comment vendre davantage un client spécifique ?” émanant du département marketing, “Sommes-nous victimes d’une cyberattaque persistante ?”, posée par le département sécurité, ou encore “Quelle est la manière dont un client utilise un décodeur ?” lancée par un câblo-opérateur. Autant de questions qui nécessitent de faire appel à des outils différents et à interroger des sources multiples et variées.
BI sur le data lake
Face à cette problématique, Platfora propose de mettre toutes les données, quelle que soit leur structure, dans un data lake, à savoir Hadoop, sur lequel elle greffe sa plate-forme et qui permet ensuite aux analystes métier de lancer des requêtes sans un recours obligatoire (et donc souvent synonyme de perte de temps) à l’informatique.
Parmi les atouts majeurs de sa solution, Platfora évoque d’abord le fait qu’elle fonctionne en actif sur Hadoop (le réservoir par excellence des big data), qu’il s’agit d’une plate-forme de bout en bout pour analyse des données multi-structurées et que l’outil est disponible en self-service, très visuel et interactif, et permettant de lancer des requêtes itératives. De même, Ben Werther insiste sur le fait que le rôle de l’informatique est limité, l’utilisateur business pouvant aisément maîtriser le produit (alors qu’avec les solutions de BI traditionnelles, le travail en amont par l’IT est important et génère beaucoup de lenteur et de lourdeur). “Le datawarehouse traditionnel va disparaître au profit du data lake puisque Hadoop sera le lieu où résideront toutes les données de l’entreprise”, affirme encore le CEO de Platfora.
Interrogé sur la concurrence, Ben Werther se dit partenaire des Cloudera, Hortonworks, MapR, Amazon EMR et autres Pivotal, même si ceux-ci ont également des outils d’analytique pour Hadoop.
Use cases
La société a distingué 3 use cases principaux : l’analyse de données de clients, l’analyse de la sécurité et l’internet des objets. Lancé en janvier 2013, le produit est notamment utilisé en Europe par le voyagiste TUI. Parmi les secteurs verticaux visés, la société songe notamment au banques, assurances, médias et à l’automobile, même si le produit se veut généraliste. La société facture son produit en fonction du nombre de noeuds sur base annuelle, ces noeuds hébergeant le moteur in-memory qui extrait les données de Hadoop et les met à la disposition de l’analyste.
Surtout implantée aux Etats-Unis , Platfora emploie déjà 120 personnes (l’effectif a doublé sur un an) et dispose d’un bureau à Londres, tout en affirmant vouloir attaquer plus activement le Vieux Continent dès cette année 2015.
Vous en saurez plus sur le stockage et les big data dans le dernier numéro de Data News qui paraît ce 20/3.
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