Une fondation néerlandaise de réclamations intente un procès contre X

Pieterjan Van Leemputten

La Stichting Onderzoek Marktinformatie (SOMI) néerlandaise a lancé une procédure en justice contre la plate-forme de médias sociaux X ‘pour violations flagrantes des droits fondamentaux en matière de sécurisation des données et de protection des consommateurs’.

Selon la fondation, qui avait précédemment déjà porté plainte contre TikTok et la société-mère de Facebook, Meta Platforms, la société d’Elon Musk ne prend pas assez de mesures pour faire de la plate-forme X un endroit sûr.

Il y a eu au moins quatre fuites de données chez X depuis janvier 2022, selon la SOMI. De plus, les données personnelles d’utilisateurs de X se sont également retrouvées dans le web clandestin (dark web). En outre, toujours selon la fondation, X ne parvient pas à lutter contre le langage haineux utilisé dans les messages. Et enfin, la SOMI agit contre le fait que X offre aux annonceurs la possibilité de faire de la publicité ciblée sur base des données personnelles sensibles des utilisateurs, telles que leurs opinions politiques ou leurs convictions religieuses.

‘Il est clair que X a agi illégalement et s’est enrichie de manière injustifiée aux dépens de ses utilisateurs. Ces pratiques ont causé du tort. C’est pourquoi la SOMI exige la cessation des actions illégales et une compensation au nom des utilisateurs X concernés’, écrit la SOMI dans un communiqué de presse. Il n’est pas précisé quel montant de compensation les utilisateurs devraient recevoir. La SOMI tente d’abord de regrouper les utilisateurs, qui peuvent s’inscrire via internet.

Facebook

X n’a ​​pas encore réagi. L’année dernière déjà, la SOMI avait déclaré vouloir réclamer 500 euros de dommages et intérêts par utilisateur néerlandais de Facebook et ce, pour violation du respect de la vie privée. Il y a quelques années en effet, les données de plus d’un demi-milliard d’utilisateurs de Facebook dans le monde avaient été divulguées à des pirates informatiques, qui s’en étaient ensuite emparés et avaient même proposé des numéros de téléphone à la vente.

L’affaire précédemment intentée contre TikTok porte sur la collecte de données d’enfants, afin qu’ils fassent l’objet de publicités ciblées sans en avoir demandé et reçu l’autorisation. Des parents estiment que l’appli ne protège pas correctement la sécurité et la vie privée de leur progéniture et, selon une déclaration antérieure de la SOMI, revendiquent une compensation totale d’1,4 milliard d’euros environ.

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