
Meta trouvait ‘plus facile d’acheter ses rivaux’, tance la FTC
Le procès de l’entreprise Meta, accusée d’avoir acheté Instagram et WhatsApp pour étouffer des concurrents potentiels, s’est ouvert lundi à Washington en dépit des efforts de son patron Mark Zuckerberg pour l’éviter.
Meta “a décidé que la concurrence était trop rude et que ce serait plus facile d’acheter ses rivaux plutôt que d’être en concurrence avec eux”, a défendu dans son propos introductif le représentant de l’autorité, Daniel Matheson, dans une salle d’audience très garnie. Il s’agissait pour Meta “d’éliminer des menaces immédiates”, a-t-il expliqué.
“Des acquisitions” engagées avec la volonté “de faire grandir et d’améliorer les entreprises rachetées n’ont jamais été illégales”, lui a répondu l’avocat de Meta, Mark Hansen, en décrivant les deux opérations comme “des réussites en matière de bien des consommateurs”. Mark Zuckerberg, fondateur du groupe californien et troisième fortune mondiale, doit essayer de montrer que les deux services ne sont devenus des applications incontournables que grâce aux investissements de son groupe.
De son côté, l’agence de protection des consommateurs (FTC) va devoir prouver que Meta – alors Facebook – a abusé de sa position dominante lors du rachat d’Instagram en 2012, pour un milliard de dollars, et de WhatsApp en 2014, pour 19 milliards. L’affaire arrive au tribunal cinq ans après la plainte déposée sous le premier gouvernement Trump. Si le géant des réseaux sociaux perd, il pourrait être forcé de se séparer de ses deux plateformes phares. Mark Zuckerberg a également été appelé à la barre.
La plainte contre Meta est l’une des cinq grandes actions antitrust lancées ces dernières années par le gouvernement américain dans le secteur des technologies. Google a été reconnu coupable d’abus de position dominante sur le marché de la recherche en ligne en août dernier, tandis qu’Apple et Amazon font également l’objet de poursuites.
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