Meta pourrait bientôt ne plus être autorisée à vendre des données d’enfants 

© .
Els Bellens

Facebook n’en a pas fait assez pour protéger les données des utilisateurs, selon la Federal Trace Commission (FTC). Meta réagit furieusement à quelques nouvelles mesures présentées par le régulateur.

En 2020 (à la suite du scandale Cambridge Analytica), Facebook reçut à l’époque l’ordre d’améliorer la confidentialité de sa plate-forme. Or l’entreprise ne l’a pas fait, selon le régulateur américain à la consommation FTC. Au contraire même, Facebook (aujourd’hui rebaptisée en Meta) donnerait encore et toujours aux développeurs accès à des informations privées d’utilisateurs. Elle fournirait en outre des renseignements trompeurs sur des produits tels Messenger Kids, ce qui fait que des parents ne comprennent pas bien avec qui leurs enfants peuvent chatter, mais aussi qui a accès aux données des mineurs d’âge. A cause d’un bug dans ce service de clavardage (chat) pour enfants, il était par exemple possible pour des personnes non autorisées de prendre contact avec ceux-ci.

C’est la troisième fois déjà que Facebook enfreint les règles en vigueur, selon la FTC qui y va à présent d’une nouvelle proposition. Un amendement à l’ordonnance de 2020 interdit à Meta d’encore lancer de nouveaux produits, sans qu’ils aient été contrôlés au préalable par la FTC. Il serait également interdit à Meta de gagner de l’argent en vendant des données de mineurs d’âge collectées sur Facebook, Instagram, WhatsApp et Oculus. ‘Facebook n’a à plusieurs reprises pas tenu ses promesses en matière de respect de la vie privée’, déclare Samuel Levine, en charge de la protection des consommateurs auprès de la FTC, dans un communiqué de presse. Facebook dispose à présent de 30 jours pour réagir officiellement aux accusations.

Meta n’est pas satisfaite de cette communication. Un porte-parole signale au site technologique Ars Technica que les nouvelles adaptations sont un ‘coup politique’ et que l’entreprise n’a pas eu l’opportunité de débattre de ces idées. Le porte-parole tente aussi de jouer sur la sinophobie d’une partie du public (et vraisemblablement de la gent politique américaine) et regrette qu’une ‘entreprise américaine soit visée, alors que des firmes chinoises telles TikTok peuvent opérer à leur guise sur le territoire des Etats-Unis.’ Meta affirme qu’elle s’opposera aux mesures d’ajustement.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire