Meta ne pourra pas entraîner son algorithme d’IA avec des données provenant de citoyens brésiliens. L’autorité de protection des données de ce pays a tranché.
Le mois dernier, Meta avait indiqué dans une mise à jour de sa politique de confidentialité que l’entreprise utiliserait également des données d’utilisateurs pour entraîner son modèle d’IA. L’intervention de l’ANDP, l’autorité brésilienne à la protection des données, est considérée comme une « mesure préventive ». Les Brésiliens constituent l’un des groupes d’utilisateurs les plus importants sur Facebook.
L’ANPD rejette ainsi l’évaluation juridique de la société mère de Facebook selon laquelle le traitement de ces données relèverait de son intérêt légitime. « Une telle hypothèse ne peut être utilisée pour ce qui concerne le traitement d’informations personnelles sensibles », a déclaré l’institution, qui dénonce également le manque de clarté de Meta dans les modifications de sa politique de confidentialité, les nombreuses restrictions des droits des utilisateurs et la manière dont elle traite les données de mineurs « sans les mesures de sécurité nécessaires ».
Meta n’est pas d’accord avec ces arguments, a déclaré un porte-parole à The Register. « Nous ne sommes pas les seuls à inclure l’entraînement de l’IA dans ses services, et nous sommes plus ouverts à ce sujet que nombre de nos concurrents qui utilisent des autorisations publiques pour l’entraînement de leurs modèles et leurs produits. Notre approche est conforme aux lois et règles brésiliennes en matière de protection de la vie privée. »
Le mois dernier, Meta a également dû se conformer à une demande européenne similaire de ne pas traiter de données pour entraîner son IA.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici