Le propriétaire de la plate-forme X, anciennement Twitter, poursuit une série d’entreprises pour avoir boycotté son site web dans leur politique publicitaire.
Dans cette nouvelle affaire, X accuse toute une série d’entreprises, dont des géants de l’alimentation comme Unilever et Mars, de lui avoir fait perdre des ‘milliards de dollars’ de rentrées publicitaires. L’affaire remonte à une période de l’année 2022, juste après que Musk a racheté Twitter. La question était de savoir si la nouvelle direction serait en mesure de maintenir des contenus nuisibles hors de la plate-forme. La plupart des entreprises ne souhaitent en effet pas que leurs publicités jouxtent par exemple un appel à l’émeute.
Selon Musk, les entreprises se fourvoyèrent, lorsqu’elles stoppèrent leurs publicités. L’acte d’accusation mentionne toutefois que les entreprises ont suivi les normes fixées par la World Federation of Advertisers (WFA). Or la WFA a pris une initiative destinée à aider l’industrie à lutter contre les contenus illégaux ou nuisibles sur les plates-formes. En décidant conjointement de ne pas faire de publicité pendant un certain temps, les entreprises auraient conspiré d’une manière contraire à la loi américaine, peut-on lire dans l’acte d’accusation.
Liberté d’expression
Les experts ne s’attendent pas à ce que la plainte soit déclarée recevable. Si les entreprises rédigent un communiqué sur la manière dont elles souhaitent que X gère la modération en ligne, cela relève de la liberté d’expression, comme l’a déclaré la professeure Rebecca Haw Allensworth de l’université Vanderbilt à la chaîne de télévision britannique BBC. Et Musk, qui dit souvent être un adepte de la liberté d’expression, devrait le savoir.
De plus, aux Etats-Unis, les entreprises sont libres de choisir où elles placent leurs publicités. En d’autres mots, elles ne peuvent pas être contraintes de faire de la publicité sur une plate-forme spécifique.
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