La Justice allemande enquête sur la façon dont Twitter traite la diffamation
La Justice allemande enquête sur la manière dont Twitter traite les plaintes pour diffamation et outrage introduites par les utilisateurs du réseau.
Selon le Bundesamt für Justiz (BfJ), l’enquête porte sur le fait de savoir s’il est question d’un ‘manquement systématique dans le traitement des plaintes’. Si Twitter est jugée coupable, le BfJ pourra infliger des amendes à l’entreprise. Conformément à la loi allemande, des expressions potentiellement illégales doivent être supprimées en cas de plainte. Cela doit se faire dans les sept jours. Les plates-formes doivent par conséquent juger rapidement si une expression peut être punissable.
Mais au cours des quatre derniers mois, tel n’a pas été le cas pour toute une série de messages, selon le BfJ. Pour la Justice allemande, il s’agit de messages contenant tous des affirmations comparables et injustifiées sur une même personne, sans préciser de qui il est question. Or cette période coïncide avec le rachat de Twitter par Elon Musk, qui eut lieu fin octobre. Le patron de Tesla a licencié plus de la moitié des employés de Twitter, dont beaucoup étaient chargés de juger le contenu des tweets en cas de plainte.
‘Limitation de la liberté d’expression’
Musk s’est précédemment déjà montré critique à l’égard des restrictions imposées par Twitter aux utilisateurs à propos du contenu de leurs messages. Ce faisant, le réseau social limiterait la liberté d’expression. C’est un logiciel qui évaluerait les messages sur Twitter. En outre, Musk a aussi affirmé que Twitter se conformerait à la loi dans tous les pays.
Twitter n’était pas accessible pour commenter cette problématique. Les courriels envoyés à une adresse e-mail en charge des demandes de presse faisaient automatiquement l’objet d’une réponse affichant un emoji ‘caca souriant’. Musk a également mis des porte-paroles à la porte lors de la phase de licenciements.