Orange décroche un méga-contrat auprès des Affaire étrangères
Orange Business Services, filiale de France Telecom, a empoché le volumineux contrat portant sur le wide area network (WAN) au SPF Affaire étrangères. L’ex-fournisseur, BT, notamment a été ainsi évincé.
Orange Business Services, filiale de France Telecom, a empoché le volumineux contrat portant sur le wide area network (WAN) au SPF Affaire étrangères. L’ex-fournisseur, BT, notamment a été ainsi évincé.
Le contrat WAN prévoit la connexion (internet et téléphonique) de tous les postes (quasiment 140) diplomatiques et consulaires au niveau mondial avec le quartier général de Bruxelles. Cela se fera par lignes terrestres ou par satellite vers le réseau MPLS d’Orange, avec une largeur de bande et une disponibilité garanties. Pour les données non prioritaires et non sensibles, cela pourra se faire via internet ou RNIS. Ce service réseautique ‘secondaire’ pourra aussi servir de back-up pour le premier. Il s’agira aussi d’installer et de gérer des routeurs redondants, commutateurs, crypteurs IP, pare-feu, une console de commande et l’équipement d’optimisation de la largeur de bande.
Orange l’a emporté sur 3 autres concurrents, à savoir l’ex-fournisseur BT, qui a bénéficié du contrat pendant 8 ans et qui a empoché ainsi quelque 40 millions d’euros, Verizon et T-Systems. “Lors de l’évaluation, ce fut une lutte à couteaux tirés entre T-Systems et Orange”, explique Jorg Leenaards, directeur ICT des Affaires étrangères. “Ce n’est qu’à la fin que la balance a penché en faveur d’Orange, entre autres parce qu’elle pouvait proposer davantage de sites avec des lignes terrestres, davantage de connexions secondaires via internet et un meilleur prix sur toute la ligne.”
Le contrat a une valeur de 7,5 millions d’euros par an et ce sur 5 ans minimum, avec deux prolongations possibles d’un an. “C’est certes plus que le prix initial que nous avions payé en 2003 pour l’ancien contrat, mais pour la différence, nous bénéficions de davantage de services, d’une largeur de bande nettement plus importante et d’un SLA beaucoup plus strict qu’avec l’ancien contrat.” Ce faisant, il s’agit d’une des plus importantes adjudications ICT des pouvoirs publics de ces dernières années.
La période de transition entre le contrat qui vient à échéance avec BT et le nouveau sera probablement de 6 mois. Il n’y aura pas beaucoup de marge car le nouveau réseau devra être entièrement opérationnel avant le début de la Présidence belge de l’UE, à savoir le 1er juillet 2010.
L’adjudication proprement dite a pris un an de retard et ce pour diverses raisons: le cahier des charges étendu a dû être retravaillé en profondeur, et la nomination de Leenaards en tant que directeur ICT a été suspendue pendant plus d’un an par le Conseil d’Etat après les réformes Copernic. Au terme d’une sélection officielle de la part de Selor, Leenaards a retrouvé son ancienne fonction depuis février.
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