Oracle: prudence en EMEA, stabilité en Belgique
Alors que les temps demeurent incertains, Oracle EMEA veut interpréter le moindre petit signe positif comme une raison d’être- prudemment- confiant. En Belgique, la société parle de stabilité.
Alors que les temps demeurent incertains, Oracle EMEA veut interpréter le moindre petit signe positif comme une raison d’être- prudemment- confiant. En Belgique, la société parle de stabilité.
Pas de quiet period à proprement parler mais le processus d’acquisition de Sun étant pour l’instant gelé (la position de l’Union européenne ne devrait être connue, au plus tôt, que le 19 janvier prochain), le climat de quarantaine qui a dû être instauré n’est évidemment pas propice à l’obtention de commentaires et de déclarations- financières ou stratégiques- de la part d’Oracle. Les messages émis lors de la conférence OpenWorld furent donc pour le moins ténus.
A la mi-septembre, la société avait publié ses résultats du 1er trimestre. Les résultats mondiaux étaient mitigés (1). L’EMEA progresse également en semi-ralenti. L’axe qui se porte le mieux est celui du middleware (infrastructure, intégration). Côté applicatifs, la progression (en revenus) y est de 3%. Léger gain qu’Oracle ne manque pas de monter en épingle, le confrontant “à la décroissance de 39% de SAP, lors de son dernier trimestre.”
Seul commentaire que s’est autorisé Loïc le Guisquet, vice-président EMEA depuis quelques mois: “cette croissance de 3% est supérieure à celle du marché et se traduit donc par un gain rapide en parts de marché. Ce qui nous a d’ailleurs surpris. Et ce n’est pas la fin de l’histoire… Il faut sans doute y voir l’effet de notre politique d’intégration entre les diverses composantes de notre catalogue.”
Les acquisitions qui ont élargi le portefeuille et la possibilité de convaincre les clients d’investir en infrastructure (intégration, middleware…) “pour préparer l’avenir” sont aussi, selon Xavier Verhaeghe, patron du Benelux, “la raison pour laquelle les résultats locaux sont stables alors que les budgets des clients se réduisent et que les décisions se font plus lentes.”
Au Benelux, la progression en ventes d’applications est supérieure aux 3% de l’EMEA… surtout, côté hollandais, où la société a décroché un gros contrat auprès du Ministère de la Justice pour remplacer l’ERP SAP par l’e-Business Suite (plus Hyperion). “Ce contrat a beaucoup pesé dans les résultats mais nous avons bon espoir de nous maintenir pour le restant de l’année”, déclare Coen Bos, directeur commercial Applications Benelux. Toutefois, l’axe qui se porte le mieux est celui du middleware (qui inclut, chez Oracle, la BI, la gestion de contenus ou la gestion d’identité et d’accès). Autres domaines porteurs: le CRM On Demand (croissance de plus de 50% outre-Moerdijk) ou l’intégration de processus (avec l’offre Application Integration Architecture).
Côté secteur, Oracle pointe le secteur public, le bancaire ou les prestataires de services. Du moins aux Pays-Bas. En Belgique, les velléités d’investissements sont beaucoup plus mitigées, “conservatisme habituel oblige”, déclare Xavier Verhaeghe.
A noter qu’Oracle Benelux a récemment enregistré la commande d’un premier système Exadata Data Machine. Une commande pour une version de 1ère génération (sur matériel HP) qui sera donc convertie en génération Sun (la seule à être désormais commercialisée). Client: TUI, qui l’exploitera surtout à des fins OLTP.
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