Octobre, un mois crucial pour la technologie de la ligne de but
La fédération internationale de football, la FIFA, va peut-être quand même décider d’autoriser les moyens technologiques pour aider les arbitres.
La fédération internationale de football, la FIFA, va peut-être quand même décider d’autoriser les moyens technologiques pour aider les arbitres.
L’utilisation de ce qu’on appelle la technologie de la ligne de but destinée à indiquer clairement à l’arbitre si la balle a ou non franchi la ligne fatidique, est en effet à l’agenda de l’IFAB, la commission en charge des règles de jeu de la FIFA. En octobre à Cardiff (Pays de Galle), elle permettra à un certain nombre de concepteurs de la technologie de présenter leurs produits, avant de décider quoi que ce soit.
“Lors de la réunion de Cardiff, les différents développeurs viendront présenter leurs produits. Je n’ai en ce qui me concerne jamais changé d’avis à propos de la technologie de la ligne de but: si nous disposons d’un système offrant une utilisation à la fois précise et aisée, nous n’hésiterons pas y recourir. Mais actuellement, ce système n’existe pas encore”, a expliqué Sepp Blatter, président de la FIFA, à Singapour.
Expériences précédentes
Cela fait pourtant des années déjà que l’on procède à des expérimentations avec des ‘ballons intelligents’ dans le football. Dès 2003, le géant de l’équipement sportif Adidas et la firme allemande Cairos Technologies ont planché sur une solution dans le domaine de la technologie de la ligne de but. Un premier test effectué durant la Coupe du Monde de 2005 pour les moins de 17 ans au Pérou a été un échec complet. Pour ce test, l’on avait utilisé des puces RFID et des capteurs tout autour du terrain. Il y eut le problème des puces qui se détachaient des ballons, mais aussi celui relatif à l’imprécision de la radio-technologie. C’est ainsi que des ballons qui survolaient le cadre du but étaient parfois considérés comme des buts.
Fin 2007, un nouveau test fut réalisé lors du Championnat du Monde pour équipes de club au Japon avec ce qu’on a appelé le Teamgeist II (voir photo). Le Teamgeist II intégrait une puce fixée par douze pattes au centre du ballon. Tout autour du goal, à une profondeur de 15 à 20 centimètres, l’on avait installé des câbles ultrafins qui créaient un champ magnétique. Ce champ envoyait en temps réel des informations à un ordinateur, lorsque le ballon y pénétrait. L’ordinateur à son tour calculait la position exacte du ballon et expédiait le message ‘goal’ au chrono de l’arbitre, si le ballon avait effectivement franchié la ligne de but. Le message était crypté, afin que rien ne puisse se produire pendant son envoi.
Cette même année en Grande-Bretagne, il avait été également demandé à l’entreprise Hawkeye Innovations de développer un système de caméras, tel qu’on l’utilisait déjà au tennis. En 2008 enfin, l’IFAB décida de geler toute résolution en faveur ou contre la technologie de la ligne de but.
Les problèmes provoqués par la faute de main commise par Thierry Henry avant la Coupe du Monde en Afrique du Sud et le but marqué par Frank Lampard et pourtant refusé lors de celle-ci ont donc rouvert le débat.
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