Obama met en garde contre les dangers des médias sociaux
Ce mercredi, l’ex-président américain Barack Obama a lancé une mise garde contre le chaos que peut engendrer une utilisation incorrecte des médias sociaux. Il a fait cette déclaration sur la station de radio publique britannique BBC, où il était interviewé par le prince Harry dans le cadre d’une émission de Noël.
“L’un des dangers d’internet, c’est que les gens peuvent y percevoir une réalité complètement différente. Ils peuvent y trouver une sorte de cocon d’informations qui confirment leurs préjugés”, a déclaré Obama lors de sa première interview, depuis qu’il a dû quitter la Maison Blanche.
Barack Obama n’a pas cité le nom de son successeur durant ses propos. Il n’empêche qu’il a clairement fait référence à l’actuel président américain Donald Trump, connu pour être un inconditionnel de Twitter. Il insista sur le fait que les dirigeants doivent mûrement réfléchir au contenu des messages qu’ils postent, ainsi qu’à leurs effets potentiels.
“La question est de savoir comment nous pouvons utiliser cette technologie pour permettre la pluralité et la diversité des opinions, mais sans en arriver à une balkanisation de la société”, a-t-il encore ajouté. Deux mois avant l’investigation de Donald Trump, Obama avait déjà pris Mark Zuckerberg en aparté, afin de lui faire prendre conscience du rôle joué par Facebook dans les élections présidentielles de 2016.
Dans l’interview, l’ex-président américain a aussi affirmé vouloir insister auprès des jeunes sur le fait qu’un hashtag ne suffit pas pour changer le monde. Obama a qualifié internet de lieu approprié pour rencontrer des âmes soeurs, mais il a aussi prévenu qu’en ligne, ”tout est simplifié”. ”Quand on parle personnellement et physiquement à des personnes, on découvre combien elles peuvent être complexes”. Il appela en outre les auditeurs à continuer de rechercher aussi le contact humain hors ligne. Il est plus difficile pour les gens de se conduire ”de manière désagréable, voire cruelle” lorsqu’ils ne sont pas sous le couvert de l’anonymat, a-t-il conclu.
L’interview complète peut être écoutée ici.
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