Nokia dirigera le projet de recherche européen sur la 6G
Les réseaux 5G doivent encore bel et bien être déployés que les contours de la 6G sont déjà délimités. Le projet de recherche 6 G s’appellera Hexa-X et sera dirigé par Nokia.
Est-ce vraiment étrange qu’on évoque déjà la 6G à un moment où la 5G est encore à peine disponible? Pas du tout, car il n’en a jamais été autrement dans le secteur télécom. Même lorsque les opérateurs étaient encore pleinement occupés ou devaient se lancer dans la mise en oeuvre des réseaux mobiles de la deuxième, de la troisième et de la quatrième génération, des groupes de travail et des projets étaient déjà mis en place pour élaborer la suite.
Il n’en va donc pas autrement pour ce qu’on appelle déjà la 6G. Hexa-X, telle est l’appellation donnée au projet de recherche sur la 6G, qui bénéficiera d’un soutien européen dans le cadre d’Horizon 2020. Le projet sera dirigé par Nokia, avec Ericsson comme ‘technical manager’. En tout, il est question de 25 partenaires, dont des universités (notamment Aalto, Oulu, Dresde, Pise), des fabricants (Intel et Siemens entre autres) et évidemment aussi des opérateurs de réseaux tels Telefonica et Orange.
‘La 6G sera un réseau doté d’un sixième sens’
Conjointement, les 25 partenaires d’Hexa-X s’efforceront de développer la technologie mobile de la prochaine génération qu’on appelle donc déjà par facilité 6G. La façon dont elle se présentera, est (évidemment) encore très vague. To connect human, physical, and digital worlds with a fabric of 6G key enablers, tel est le titre du document de départ. Le projet évoluera lentement vers des use cases concrets, des produits, services et scénarios potentiels, après quoi la technologie et l’architecture précises pourront être établies.
“Même si on peut encore attendre beaucoup d’innovations de la 5G, nous travaillons pourtant déjà sur la 6G dans nos laboratoires de recherche”, déclare Peter Vetter, Head of Access & Devices Research chez Nokia Bell Labs. “A l’ère 6G, on verra apparaître des applications qui connecteront non seulement des hommes avec des machines, mais aussi des hommes avec le monde numérique. Pensons ici à des connexions privées et sûres pour les soins de santé préventifs par exemple. Ou à un réseau 6G doté d’un sixième sens comprenant instinctivement nos objectifs et rendant ensuite plus efficientes nos interactions avec le monde physique, voire anticipant nos besoins et améliorant ainsi notre productivité”, ajoute Vetter.
‘La 6G disponible à partir de 2030’
Le fait que Nokia puisse diriger le projet, n’est pas une grande surprise. Nokia Bell Labs – la branche R&D de Nokia – était déjà très impliquée dans le développement des technologies 4G et 5G. Typiquement, la durée de préparation d’une nouvelle génération de technologie mobile est de dix ans environ. Nokia s’attend par conséquent à ce que les premiers réseaux 6G soient disponibles commercialement à l’horizon 2030. La Belgique ne fera du reste traditionnellement pas partie des premiers pays à en disposer. En guise de comparaison, la 4G ne fut lancée à grande échelle dans notre pays qu’en 2014, après que Clearwire ait introduit en 2012 une sorte de ‘4G allégée’. Et la ‘5G allégée’ n’a fait son apparition que cette année. Les enchères du spectre suivront sans doute l’année prochaine, ce qui fait que 2022 sera probablement l’année du déploiement à grande échelle de la 5G.
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