Luc Blyaert
Ne pas être coffré
Le nombre de coffres bancaires est en chute libre. Rien qu’en décembre, plus de 30.000 contrats de location de coffre ont été arrêtés. Un coffre de banque a beau être un concept dépassé, il n’en reste pas moins un endroit particulièrement sécurisé. Reste évidemment à savoir si chacun doit disposer de son propre coffre. Finalement, tout est une question de confiance. Et ceci vaut également pour les datacenters. Il s’agit là des temples modernes abritant des centaines de coffres qui renferment des données, des big data, et donc aussi des valeurs, certes sous la forme de serveurs de données sophistiqués avec connexions à haut débit, refroidissement et autres innovations technologiques. La sécurité y est souvent sensiblement meilleure que dans les banques.
Le nombre de coffres bancaires est en chute libre. Rien qu’en décembre, plus de 30.000 contrats de location de coffre ont été arrêtés. Un coffre de banque a beau être un concept dépassé, il n’en reste pas moins un endroit particulièrement sécurisé. Reste évidemment à savoir si chacun doit disposer de son propre coffre. Finalement, tout est une question de confiance. Et ceci vaut également pour les datacenters. Il s’agit là des temples modernes abritant des centaines de coffres qui renferment des données, des big data, et donc aussi des valeurs, certes sous la forme de serveurs de données sophistiqués avec connexions à haut débit, refroidissement et autres innovations technologiques. La sécurité y est souvent sensiblement meilleure que dans les banques.
Voici une décennie, ces temples étaient pratiquement vides et même parfois utilisés comme zones de stockage, par exemple pour le Viagra. Mais le potentiel de croissance anticipé était énorme. Aujourd’hui d’ailleurs, ces datacenters deviennent trop petits et de nouvelles salles sont construites. Rien que dans le Benelux, ce marché devrait progresser cette année de 14%. Actuellement, on recense déjà dans notre pays une trentaine de datacenters en colocation et un multiple encore en gestion interne par les entreprises.
En marge du congrès de V-ICT-OR, l’association des informaticiens des pouvoirs locaux en Flandre, la question a été posée de savoir si les diverses entités publiques fédérales, régionales, provinciales et locales ne devraient pas être obligées de choisir un seul, voire mieux 2, datacenters. Ceci permettrait de réaliser de sérieuses économies puisque chaque entité ne devrait pas s’adresser à un fournisseur particulier. Selon l’organisation sectorielle Agoria, le marché de l’informatique professionnelle représente 18 milliards €. Le secteur public investirait de l’ordre de 10 à 15%, selon que l’on englobe par exemple la SNCB, Bpost et d’autres grands parastataux. Soit au moins 2 milliards €. Il serait donc intéressant de voir s’il n’est pas possible de réaliser des économies en centralisant les datacenters du public. Aux Pays-Bas, le pas a déjà été franchi. Reste évidemment à veiller à ce que les règles soient suffisamment souples pour ne pas inféoder le secteur à un seul et même fournisseur. Car il faut pouvoir changer de coffre.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici