Musée de l’Afrique: L’open source toujours à l’essai

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

L’an dernier, le Musée Royal de l’Afrique Centrale à Tervuren s’est lancé dans une nouvelle approche de sa collection et s’est heurté aux limites du système de gestion des collections The Museum System.

L’an dernier, le Musée Royal de l’Afrique Centrale à Tervuren s’est lancé dans une nouvelle approche de sa collection et s’est heurté aux limites du système de gestion des collections The Museum System.

Hein Vanhee, responsable de la gestion des collections au département d’anthropologie culturelle, nous expliquait alors: “Le Museum System ne prend pas en charge les workflows spéciaux que nous voulons réaliser. En outre, nous devons pour ce projet également acquérir davantage de licences, ce qui n’est pas intéressant sur un plan financier. Bref, nous nous sentons limités par le logiciel.” D’où l’idée de tester OpenCollection, un système de gestion de contenu open source pour les collections de musées.

Un an plus tard, OpenCollection a été rebaptisé CollectiveAccess suite à un conflit de marques et se trouve toujours en phase d’essai à Tervuren. La raison principale de ce retard est que le plan de migration imposait un grand nettoyage de l’ancienne base de données, comme l’explique Roel Paesen, spécialiste informatique: “Notre base de données contient actuellement quelque 160.000 fiches et nous y avons relevé de nombreuses incohérences, comme des emplacements qui figurent en double ou des dénominations qui ne sont plus d’actualité. Notre plan de migration étiat donc l’occasion de faire enfin le grand nettoyage dans toutes les données, ce qui nous occupe encore actuellement.”

Selon Paesen, une autre cause du retard se situe au niveau du matériel: “Nous voulons faire coïncider la migration avec un grand projet de numérisation nécessitant de scanner 190.000 fiches. Mais pour cela, nous avons besoin de plus de capacités côté serveur, ce qui suppose d’apporter des modifications au bâtiment concernant l’alimentation électrique et la climatisation.” Par ailleurs, le Musée de l’Afrique attend aussi la version 0.6 de CollectiveAccess. L’actuelle version 0.55 comporte en effet des limitations, qui empêchent le logiciel de gérer au mieux la collection complexe du Musée de l’Afrique.

Toujours selon Paesen, il vaut la peine d’attendre la nouvelle version car le code du logiciel a été entièrement réécrit: “Auparavant, toute la logique métier était regroupée dans un seul bloc gigantesque de code, tandis que la version 0.6 utilise l’architecture d’applications Web orientée objets Zend Framework pour PHP. Comme le code est construit de façon beaucoup plus modulaire, il est beaucoup plus facile à appréhender et à adapter. La prise en charge multilingue a également été améliorée, ce qui est très important pour nous en tant qu’entité fédérale.” Paesen espère d’ici quelques mois pouvoir migrer l’ensemble de la collection du Musée de l’Afrique vers la nouvelle version de CollectiveAccess.

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