Moody’s: “2012, une année noire pour les opérateurs télécoms européens”
Moody’s annonce que le secteur télécoms européen s’apprête à vivre une année noire. L’agence de notation estime que le chiffre d’affaires de nombreux opérateurs télécoms va nettement régresser. Pour le secteur dans son ensemble, elle prévoit un recul de un à deux pour cent. Et pour les entreprises individuelles, la régression pourrait atteindre cinq pour cent.
Moody’s annonce que le secteur télécoms européen s’apprête à vivre une année noire. L’agence de notation estime que le chiffre d’affaires de nombreux opérateurs télécoms va nettement régresser. Pour le secteur dans son ensemble, elle prévoit un recul de un à deux pour cent. Et pour les entreprises individuelles, la régression pourrait atteindre cinq pour cent. Selon l’agence de notation américaine, c’est la première fois que les prévisions sont négatives pour le marché télécoms européen. Le secteur pâtirait surtout de la législation européenne et de l’âpre lutte concurrentielle. Depuis peu, il convient d’y ajouter la crise européenne de la dette.
Moody’s pense que les consommateurs vont acheter de plus en plus en fonction du prix à cause précisément des piètres prévisions économiques. Ce comportement aura des conséquences pour les opérateurs télécoms, dont le chiffre d’affaires sera mis sous pression. Il apparaît en outre qu’il sera très malaisé pour les entreprises télécoms de couper dans leurs coûts d’exploitation.
Consommation de data
Nos opérateurs télécoms ne seront pour autant pas des oiseaux pour le chat. Leurs activités secondaires comme l’internet à haut débit, le mobile et la télévision payante prendront toujours plus d’importance, affirme l’agence de notation. De plus, les opérateurs devront encore davantage investir dans les réseaux fixes et mobiles, afin que les clients aient partout une connexion data rapide à leur disposition.
Grace aux connexions data rapides, nos entreprises télécoms pourraient, toujours selon Moody’s, renouer avec un meilleur chiffre d’affaires et une hausse de leur bénéfice. Mais il faudra alors que les prix soient adaptés à la consommation réelle des données. Dans de nombreux pays, c’est précisément là où le bât blesse.
Un exemple intéressant nous est fourni par les Pays-Bas, où KPN et Vodafone notamment renoncent à offrir l’internet mobile illimité. Désormais, les clients devront choisir des packs data qui coûteront nettement plus cher que les quelques euros qu’ils devaient payer jusque là.
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