De faux avis de décès: une nouvelle forme de spam
De faux avis nécrologiques générés par l’IA submergent internet comme une nouvelle forme de spam. Voilà ce qui ressort d’un rapport du régulateur Check My Ads.
Le rapport mentionne entre autres l’histoire de Nancy Arnold, la mère d’Harrison Sylver, âgé de vingt ans, qui s’est suicidé plus tôt cette année. Des mois après son décès, elle a découvert de faux avis nécrologiques à propos de son fils sur des dizaines de sites spécialisés dans les faires-parts nécrologiques brefs tels que HausaNew.com.ng. Ils dégageaient un air de clickbait (piège à clics), énuméraient des détails incorrects sur son fils et sur la façon dont il était mort, et étaient clairement générés par l’IA.
Selon Check My Ads, il s’agit là d’une nouvelle forme de spam, un moyen d’obtenir des clics et des rentrées publicitaires de la part des lecteurs. Le régulateur a retrouvé un certain nombre d’intermédiaires qui ont ainsi profité d’avis de décès. Des sites comme HausauNew ou SarkariExam génèrent par exemple des revenus en plaçant des publicités numériques à côté de faires-parts nécrologiques. Ils reçoivent quelques cents chaque fois que quelqu’un visite ces pages ou clique sur une annonce. Avec les faux avis nécrologiques, ils essaient d’attirer l’attention du surfeur et ainsi de l’inciter à leur rendre visite.
‘Bonnes mesures’
Google, l’une des plus grandes firmes de publicité au monde, déclare vouloir réduire la visibilité des sites d’annonces nécrologiques. Le rapport de Check My Ad suggère toutefois que le géant technologique a quand même bénéficié de ce contenu, puisque HausaNew.com.ng semble avoir placé des annonces Google. En réaction, Google affirme avoir pris les bonnes mesures. ‘Si nous trouvons du contenu qui enfreint nos règles d’éditeur, nous prenons des mesures et supprimons les publicités. Nous appliquons notre politique tant au niveau de la page qu’à celui du site’, a expliqué un porte-parole de Google à Check My Ads.
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