L’UE veut interdire explicitement l’hyper-trucage pornographique
L’Union européenne prépare un projet de loi s’opposant explicitement à la création et au partage d’hyper-trucages pornographiques (‘deepfake porn’). La génération d’images avec l’IA serait également interdite.
Le Conseil européen et le Parlement européen sont parvenus à un accord à ce sujet. Le projet de loi devrait spécifiquement interdire diverses formes de ce qu’on appelle la cyberviolence. Cela concerne le cyberharcèlement, le cyberflashing (dickpic) et le partage de photos de nus et autres images intimes, y compris les deepfakes (hyper-trucages). Ce genre de deepfake est généré par l’IA pour ressembler à des personnes spécifiques. Il devient du reste de plus en plus difficile pour beaucoup de distinguer le vrai du faux, de sorte que l’impact sur la victime peut être très important.
Avec cette loi, la Commission européenne affirme vouloir permettre (principalement) aux femmes et aux enfants de se défendre plus facilement contre ce type d’abus. Pour être clair, le cyberharcèlement, la pédopornographie et la vengeance pornographique (le partage d’images nues sans consentement) sont déjà punissables dans notre pays. La cyberintimidation relève quant à elle de la législation habituelle en matière d’harcèlement. Pour sa part, la vengeance pornographique relève de la législation en vigueur sur le partage d’images de nu et est considérée comme une circonstance aggravante depuis 2020. Cependant, la législation européenne doit clarifier tout cela et y apporter des corrections pour tous les pays de l’UE, afin que les victimes puissent (espérons-le) plus facilement se tourner vers la police.
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