Les Pays-Bas craignent que la Chine ne veuille utiliser l’équipement d’ASML à des fins militaires

Pieterjan Van Leemputten

Le ministre néerlandais du commerce extérieur affirme que le gouvernement craint que l’équipement d’ASML ne soit utilisé à des fins militaires. Voilà pourquoi l’entreprise n’est plus autorisée à exporter vers la Chine.

ASML, la firme néerlandaise qui fabrique des machines utilisées par les fabricants de semi-conducteurs pour produire leurs puces, avait initialement obtenu une licence d’exportation vers la Chine, mais celle-ci a entre-temps été annulée.

Dans une note du ministre Geoffrey van Leeuwen que Reuters a pu consulter, on peut à présent lire que ce retrait est effectivement dû au fait que le pays craint des abus militaires. ‘La Chine se concentre sur l’expertise étrangère, y compris l’expertise néerlandaise en lithographie, pour devenir autosuffisante dans son développement technico-militaire’, indique le ministre.

Cela concerne plus particulièrement les systèmes de lithographie DUV (Deep Ultraviolet). A la demande des Etats-Unis, le gouvernement néerlandais avait imposé des permis pour l’exportation de ces systèmes. De telles machines sont utilisées pour fabriquer des puces sophistiquées qui peuvent également être utilisées dans des armes perfectionnées ou des armes de destruction massive.

Mais depuis que ces permis existent, des machines pourraient avoir été envoyées en Chine, après approbation à l’époque. Dans le monde, cela concernerait une vingtaine d’équipements, même si le ministre ne précise pas combien d’entre eux étaient destinés à la Chine.

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