L’Iran a imposé de sévères restrictions internet, rendant le web inaccessible dans la majeure partie du pays. Le régime affirme que ce blocus vise à empêcher des ‘violations par l’ennemi’.
Selon les plateformes de surveillance CloudFlare et NetBlocks, internet serait quasiment hors service en Iran. C’est un fait exceptionnel: l’Iran a en effet imposé des restrictions strictes sur l’utilisation des VPN, par exemple, et la dernière fois que le régime avait complètement bloqué le réseau national, c’était lors des manifestations antigouvernementales de 2019.
Bien sûr, cela est en grande partie dû aux attaques lancées par Israël contre l’Iran. En plus des missiles, Israël aurait recours aussi à des cyberattaques contre le pays. Des hackers pro-israéliens affirment avoir déjà agressé le système financier iranien. L’une des principales banques iraniennes, Sepah, a ainsi connu de graves problèmes ces derniers jours.
Israël se concentre également sur le cyber depuis assez longtemps déjà. De nombreuses entreprises de sécurité, mais aussi de cyber-espionnage, comme NSO, ont été créées par des chercheurs de l’armée israélienne. Le général major Shlomi Binder, chef du service d’espionnage de l’armée israélienne, a également évoqué des avancées dans ‘d’autres régions’, ce qui pourrait être interprété comme une allusion à une cyber-offensive.
Pour les Iraniens, la panne d’internet constitue un coup dur supplémentaire. Nombre de citoyens tentent de fuir la capitale Téhéran pour trouver refuge dans des endroits plus sûrs. De plus, il leur est désormais beaucoup plus malaisé de partager des informations sur les lieux où se déroulent actuellement les attaques.