Brad Smith, vice-président et président de Microsoft, prononcera un discours sur ‘la résilience numérique à l’heure de la volatilité géopolitique’ lors de l’Atlantic Council à Bruxelles le 30 avril 2025. © Getty Images

Microsoft pourrait contester toute ordonnance américaine d’un arrêt de ses services cloud européens

Microsoft n’acceptera pas facilement une éventuelle ordonnance américaine d’arrêt de ses services cloud européens, promet le président de Microsoft, Brad Smith. Il n’exclut pas des poursuites judiciaires.

La dépendance des entreprises technologiques américaines telles que Microsoft à l’égard des services cloud est examinée à la loupe en Europe depuis que Donald Trump est à nouveau président des Etats-Unis. Ces derniers et l’UE négocient en vue de réduire les taxes d’importation annoncées par Trump. Au sein de l’UE, on craint cependant que les Etats-Unis n’exploitent leur position dominante dans le domaine technologique comme une arme. Trump pourrait en effet potentiellement utiliser ses liens renforcés avec les géants américains de la technologie pour couper l’accès aux serveurs américains en Europe.

Smith avait déclaré mercredi dernier qu’une telle situation était ‘peu probable’, sans mentionner nommément les Etats-Unis ou Trump. Si Microsoft reçoit néanmoins l’ordre de suspendre ou d’arrêter ses services cloud dans l’UE, Smith promet que le groupe s’y opposera ‘aussitôt et vigoureusement’. Selon lui, Microsoft exploitera pour ce faire ‘tous les moyens légaux disponibles, y compris le recours à des poursuites’.

Smith signale en outre que Microsoft rendra l’engagement juridiquement contraignant et prendra des dispositions d’urgence avec les organisations européennes en vue de maintenir les centres de données cloud opérationnels, si l’entreprise était forcée à suspendre ces activités. Par ailleurs, Microsoft vient d’annoncer qu’elle augmentera la capacité de ses centres de données de 40 pour cent dans seize pays européens au cours des deux prochaines années.

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