Meta ne veut pas écoper des coûts de la réglementation européenne
Meta s’oppose au versement d’un pourcentage d’indemnisation à l’Europe pour se faire contrôler dans le but de savoir si elle respecte ou non les règles du jeu. Tous les acteurs majeurs ne sont du reste pas obligés de passer par là.
L’Union européenne demande à Meta et à d’autres grandes entreprises tombant sous le coup du Digital Services Act (DSA) de lui reverser 0,05 pour cent de ses bénéfices mondiaux. Avec ce montant, l’Europe veut couvrir les coûts qu’elle encourt pour vérifier si l’entreprise derrière Facebook et Instagram respecte les règles du DSA.
Cette contribution s’applique à une vingtaine de très grandes plates-formes, dont Apple et Google. Le montant est basé sur le nombre d’utilisateurs actifs, mais aussi sur la rentabilité de l’entreprise l’année précédente.
Selon Politico, Meta n’approuve pas la façon dont ces contributions sont calculées. L’entreprise souligne qu’une entreprise plus grande ayant un impact plus important pourrait payer moins si elle enregistrait momentanément une perte. L’entreprise estime que c’est disproportionné. Meta a enregistré des pertes pendant des années en bâtissant son empire, pour devenir ensuite un moteur tournant bien et générant des milliards de bénéfices, même dans les mauvais trimestres.
Le Digital Services Act doit imposer aux très grandes entreprises un certain nombre de règles. Y compris sur ce qui peut apparaître en ligne. Cela concerne la désinformation, mais aussi les publicités ciblant les enfants ou personnalisées sur la base de la race, de la religion ou de l’opinion politique.
C’est également nécessaire dans le cas de Meta. L’entreprise savait par exemple à quel point Instagram était préjudiciable à l’image que les jeunes filles se font d’elles-mêmes, mais gardait cette information pour elle. Les lanceurs d’alerte ont également révélé l’année dernière que l’entreprise en faisait bien trop peu pour lutter contre ce phénomène.
Meta ne bouge guère non plus dans le domaine publicitaire. La désinformation ou les publicités menant à des sites frauduleux y sont monnaie courante au quotidien, ce contre quoi l’entreprise semble ne rien entreprendre malgré de nombreuses promesses.
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