Le Soudan du Sud ferme des réseaux sociaux
Les autorités du Soudan du Sud ont interrompu l’accès aux réseaux sociaux dans leur pays depuis mercredi. Elles agissent ainsi après la circulation d’images d’assassinats commis par des nationalistes.
L’interdiction durera au moins trente jours, selon un courrier de l’autorité nationale des communications adressée aux fournisseurs d’accès internet et que Reuters a pu consulter. Il s’agit entre autres de Facebook et de TikTok. On ignore quels autres médias sociaux sont impliqués et si cela inclut également des outils de communication tels que WhatsApp ou Messenger.
Cette mesure fait suite au meurtre de seize nationalistes soudanais après des émeutes à Juba, la capitale du Soudan du Sud, et ailleurs. Dans le courrier, on peut lire que la population a été exposée à ‘des degrés sans précédent de violence extrême via ce qui a été publié sur les réseaux sociaux’.
Les émeutes, principalement contre des magasins et des habitations de personnes d’origine soudanaise, sont une réaction aux soupçons selon lesquels l’armée soudanaise serait impliquée dans des assassinats dans la province sud-soudanaise d’El Gezira.
Le Soudan du Sud s’est séparé du Soudan en 2011, mais a souffert d’une guerre civile jusqu’en 2020. Bien que le Soudan ait immédiatement reconnu le nouveau pays, les deux états entretiennent des relations diplomatiques difficiles dans le cadre desquelles ils ont mutuellement soutenu des rebelles dans le passé.
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