Accusé d’exploitation de minerais par la RDC, Apple conteste “fermement” des “allégations”

Le CEO d'Apple, Tim Cook.

Le géant de la tech Apple a contesté “fermement” mercredi les accusations de l’Etat congolais lui reprochant d’utiliser dans ses produits des minerais “exploités illégalement” en RDC, assurant exiger de ses fournisseurs le respect des “normes les plus élevées du secteur”.

“Nous contestons fermement les allégations de la République démocratique du Congo. Chez Apple, nous sommes profondément engagés en faveur d’un approvisionnement responsable et nous exigeons de nos fournisseurs qu’ils respectent les normes les plus élevées du secteur”, a affirmé l’entreprise américaine dans une déclaration transmise à l’AFP.

Elle réagissait à l’annonce mardi d’un dépôt de plaintes par la République démocratique du Congo en France et en Belgique. Depuis plusieurs mois, ce pays accuse notamment la marque à la pomme d’acheter des minerais passés en contrebande depuis l’est instable du pays jusqu’au Rwanda voisin, où ils sont blanchis et “intégrés dans les chaînes d’approvisionnement mondiales”.

“Alors que le conflit dans la région s’intensifiait plus tôt cette année, nous avons informé nos fournisseurs que leurs fonderies et raffineries devaient suspendre l’approvisionnement en étain, tantale, tungstène et or en provenance de la RDC et du Rwanda”, a assuré Apple dans sa déclaration.

En avril, la RDC avait déjà mis en demeure Apple sur ce sujet. Le Rwanda avait aussi alors rejeté ces accusations, les qualifiant de “répétition d’allégations sans fondement et de conjectures, visant à susciter l’intérêt des médias au sujet de l’une des plus grandes entreprises du monde”.

L’est de la RDC, riche en minerais, est en proie à la violence depuis les années 1990 et les tensions se sont aggravées depuis la réapparition fin 2021 de la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, et qui occupe de larges pans du territoire dans le Nord-Kivu.

Le gouvernement de Kinshasa accuse le Rwanda de vouloir faire main basse sur les ressources, minières notamment, de l’est congolais, une des raisons pour lesquelles, selon lui, Kigali soutient la rébellion du M23.

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