Amnesty International appelle à une interdiction internationale du logiciel espion Pegasus de NSO Group. Cet appel fait suite à la condamnation de NSO Group dans un procès intenté par la société mère de WhatsApp, Meta.
La semaine dernière, NSO a été condamné à verser 167 millions de dollars de dommages et intérêts à Meta. L’entreprise avait poursuivi NSO en justice en 2019 déjà suite au piratage de centaines de comptes WhatsApp en vue d’espionner des utilisateurs de haut rang.
NSO avait pour ce faire utilisé son propre logiciel espion Pegasus pour attaquer les appareils de plus de 1.400 utilisateurs de WhatsApp. ‘C’est une victoire majeure dans la lutte contre l’utilisation abusive des logiciels espions’, déclare Rebecca White d’Amnesty International. ‘NSO Group, producteur du mal famé et très invasif logiciel espion Pegasus, est impliqué dans de graves violations des droits de l’homme contre des citoyens du monde entier, parmi lesquels des journalistes et des activistes.’
‘Nous sommes convaincus que cette victoire aura un effet dissuasif sur l’industrie des logiciels espions, ses investisseurs et ses clients gouvernementaux’, ajoute encore White. ‘Nous espérons que ce jugement apportera un certain réconfort aux milliers de victimes de Pegasus. Que cela soit un signal fort et clair indiquant que le changement est en marche. Ceux qui utilisent abusivement des logiciels espions pour violer les droits de l’homme, seront tenus responsables et ne pourront plus agir en toute impunité.’
Un coup de semonce pour les gouvernements
‘Cette décision devrait être un coup de semonce pour les gouvernements. Ces derniers doivent prendre des mesures proactives et concrètes pour réglementer le secteur de la surveillance, appliquer des garanties pour leurs pratiques de contrôle et interdire complètement les programmes comme Pegasus, qui sont intrinsèquement incompatibles avec les normes relatives aux droits de l’homme’, selon Amnesty International.
En collaboration avec Dutch IT-Channel.
