Microsoft: “L’UE doit réglementer le nuage”

L’Europe doit moderniser et harmoniser sa législation numérique car il n’y aura qu’ainsi que l’informatique en nuage (‘cloud computing’) pourra vraiment décoller. Voilà ce qu’a affirmé Brad Smith, juriste en chef chez Microsoft, lors d’une conférence s’adressant aux fonctionnaires à Bruxelles.

L’Europe doit moderniser et harmoniser sa législation numérique car il n’y aura qu’ainsi que l’informatique en nuage (‘cloud computing’) pourra vraiment décoller. Voilà ce qu’a affirmé Brad Smith, juriste en chef chez Microsoft, lors d’une conférence s’adressant aux fonctionnaires à Bruxelles.

Smith a invité les fonctionnaires à prévoir une loi qui protège les consommateurs des ‘cloud providers’. “Pourquoi Microsoft demande-t-elle une réglementation à Bruxelles? La raison en est pragmatique. Il est nettement plus aisé de satisfaire à une seule directive de l’UE que d’obéir à 27 lois nationales différentes.”

Toujours selon le juriste en chef de Microsoft, il est en outre important de moderniser et d’harmoniser la législation numérique européenne. Smith: “Au bout de quinze années, la directive sur la protection des données est désuète. Cette directive européenne ne s’applique pas à un monde, dans lequel les données changent continuellement de place. Il en va de même pour la directive sur la rétention des données. Elle ne tient pas compte d’une situation, où un utilisateur italien stocke des données dans un centre de données irlandais lui-même géré au départ des Etats-Unis. Pour une entreprise, il n’est pas possible de tenir compte en même temps de la législation de chacun de ces pays. Cette situation risque de ralentir le passage à l’utilisation intensive du nuage.”

Pour Smith, il existe plusieurs possibilités d’éviter ce genre de ‘situations à la Catch-22’: soit les pays de l’UE décident de convenir d’une période de conservation également longue, soit ils se mettent par exemple d’accord sur le fait d’appliquer la législation en vigueur dans le pays où se trouve le serveur.

Smith a en outre plaidé pour une meilleure collaboration entre les organisations gouvernementales qui s’occupent des dispositions légales sur l’internet, notamment pour pouvoir mieux localiser les agresseurs contre les centres de données. Selon le juriste, ces organisations doivent également investir dans la nouvelle technologie. “Les données n’ont pas de frontière. Il n’est dès lors pas simple d’identifier les personnes qui lancent des attaques.”

Pour terminer, Smith invite l’Europe à localiser les taches blanches dans le spectre des fréquences, parce que le nuage nécessite suffisamment de connexions à haut débit fiables, dont le sans fil.

En collaboration avec Computable

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