Mark Zuckerberg: ‘Je me fais du souci à propos de la politique d’immigration de Donald Trump’
Le CEO de Facebook, Mark Zuckerberg, s’est prononcé vendredi contre les propositions de Donald Trump en matière de politique d’immigration et d’accueil des réfugiés: “Nous devons garder les portes ouvertes aux personnes qui ont besoin de nous.”
“Mes arrière-grands-parents proviennent d’Allemagne, d’Autriche et de Pologne. Et les parents de Priscilla (l’épouse de Zuckerberg, ndlr) sont originaires de la Chine et du Vietnam. Les Etats-Unis sont un pays d’immigrants, et nous devrions en être fiers”, voilà comment le CEO entame son communiqué sur sa page Facebook. Il dit se préoccuper “tout comme beaucoup d’entre vous” de l’impact des récents décrets que Donald Trump a signés vendredi. Le président américain a ainsi décidé de suspendre pour quatre mois le programme d’accueil des réfugiés en vigueur aux Etats-Unis. Pour les réfugiés syriens, la fermeture des frontières américaines est effective de manière illimitée, alors que les habitants de sept pays ne recevront pas de visa US durant 90 jours.
“J’introduis une nouvelle mesure de contrôle destinée à éloigner les terroristes islamiques radicaux du territoire américain”, a déclaré Trump après avoir apposé sa signature. “Nous n’en voulons pas. Nous voulons être sûrs de ne pas laisser entrer dans notre pays les menaces que nos soldats combattent à l’étranger. Nous ne voulons accueillir que des gens qui nous apportent un support et qui aiment notre façon de vivre.”
Mais Zuckerberg se fait précisément du souci à cause de l’attitude prise par le nouveau président: “Nous devrions nous concentrer sur les personnes qui constituent vraiment une menace.” Les portes des Etats-Unis doivent rester ouvertes pour les personnes qui ont besoin d’aide. “Nous sommes là pour ça.”
Zuckerberg 2020
Il n’est du reste pas étonnant que Mark Zuckerberg s’occupe de politique nationale. Cela fait en effet longtemps déjà que des rumeurs circulent, selon lesquelles le directeur ambitionnerait une carrière dans la politique, même s’il l’exclut lui-même provisoirement.
Selon l’agence de presse Bloomberg, il a informé en décembre le conseil d’administration de Facebook qu’il voulait garder le contrôle du réseau social, même ‘s’il devait faire de la politique d’ici deux ans’. En outre, il s’est cette année fixé comme objectif personnel de visiter tous les états américains et d’y rencontre les habitants. Voilà qui fait penser à une campagne politique, ce qui pourrait alimenter les rumeurs, selon lesquelles il pourrait briguer la présidence des Etats-Unis en 2020.
Ce mois-ci, on a de plus appris qu’il faisait gérer sa page Facebook par des dizaines de personnes. Celles-ci veillent à que ses brèves rencontres avec des citoyens ordinaires soient parfaitement mises en image et accompagnées d’une légende sympa. Les commentaires liés à ce qu’il poste, sont aussi contrôlés, et les réactions négatives sont aussitôt supprimées.
Zuckerberg apparaît ainsi comme une espèce de gendre idéal. Un sacré contraste avec Trump, si jamais les élections présidentielles de 2020 devaient voir s’opposer les deux hommes.
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