L’UZ Leuven récompensé pour l’ordonnance médicale électronique
Outre les fonctions classiques, le module de prescription médicale électronique (Elektronisch Medisch Voorschrift, EMV) du poste de travail clinique (KWS) de l’UZ Leuven contribue également, depuis peu, à épingler les risques d’interférences entre un médicament prescrit et d’autres molécules, allergies ou aliments, ainsi que les contre-indications liées à une grossesse.
Outre les fonctions classiques, le module de prescription médicale électronique (Elektronisch Medisch Voorschrift, EMV) du poste de travail clinique (KWS) de l’UZ Leuven contribue également, depuis peu, à épingler les risques d’interférences entre un médicament prescrit et d’autres molécules, allergies ou aliments, ainsi que les contre-indications liées à une grossesse.
Le comité médico-pharmaceutique, le groupe de travail EMV, de l’UZ Leuven a remporté cette semaine le ‘Prix d’excellence en gestion hospitalière’ avec le projet de ‘prescription sûre via l’EMV’.
Pour mettre ce projet sur les rails, le comité médico-pharmaceutique (groupe de travail EMV) de l’UZ Leuven a non seulement élaboré des recommandations générales et des modules d’interactions, mais aussi assuré le suivi de leur implémentation.
Les directives proposées restent générales ; au médecin d’évaluer les interactions possibles au cas par cas et d’adapter éventuellement sa prescription en fonction des caractéristiques de chaque patient. Il a également la possibilité de demander ou d’envoyer immédiatement un feedback à la pharmacie. Les modules d’interactions entre médicaments et avec des allergies ou des aliments portent sur une prescription effectuée dans un délai d’une semaine avant ou après la date sélectionnée.
Classiquement, les modules de prescription électronique proposent une aide quant au choix du produit, de la dose, de la fréquence et de la voie d’administration. Début 2010, l’EMV s’est toutefois enrichi d’un module “interactions médicamenteuses” distinguant trois niveaux de gravité : en cas d’interaction gravissime, susceptible de mettre en danger le pronostic vital, le médecin doit annuler sa prescription ou la confirmer explicitement par le biais d’un système verrouillé par mot de passe. Le niveau “interaction grave” fait s’afficher un écran d’information reprenant les risques, explications à l’appui. Le 3e niveau concerne les “autres interactions”, consultables dans le module d’information de l’EMV.
Courant 2010-2011, le système a été complété par d’autres modules. Le risque d’une réaction allergique enregistrée par le KWS – choc anaphylactique, angio-oedème, syndrome de Stevens-Johnson ou de Lyell, asthme, essoufflement, urticaire… – doit inciter le médecin à annuler sa prescription ou à tout le moins à motiver sa décision. En cas de réaction allergique plus légère (éruption, prurit sans éruption ou “autre”), l’écran affichera simplement un complément d’information.
Le risque du médicament prescrit chez une patiente potentiellement enceinte de 16 à 55 ans est également classé en trois niveaux. En cas de contre-indication connue, l’écran affiche des données relatives aux interactions avec les produits repris dans la liste des médicaments à problèmes du KWS. Le second niveau concerne les molécules pour lesquelles on ne dispose pas de données suffisantes (celles qui existent peuvent alors être consultées par le biais du module d’information de l’EMV) et le troisième, les médicaments jugés “sûrs”.
Les données relatives aux interactions possibles entre médicaments et aliments (laitages, alimentation par sonde, alcool, (jus de) pamplemousse) peuvent être consultées via le module d’information.
Des tableaux de bord mensuels permettent le suivi systématique, l’adaptation et l’amélioration des effets des modules d’interaction. Enfin, le Comité médico-pharmaceutique examine tous les trois mois la qualité des arguments invoqués pour ignorer une mise en garde portant sur une interaction médicamenteuse.
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