L’UE soupçonne Qualcomm d’abus de position dominante et ouvre une enquête
La Commission européenne ouvre deux enquêtes pour abus de position dominante contre Qualcomm. L’Europe estime en effet que le fabricant de puces américain se livre à une concurrence déloyale.
La Commission vérifie si Qualcomm vend certains de ces jeux de puces à des prix de dumping, et dans quelle mesure l’entreprise technologique octroie des réductions à ses clients privilégiés. Ces deux pratiques entravent la concurrence et veillent à réduire les chances des autres fabricants de puces.
“Nous ouvrons ces enquêtes parce que nous voulons nous assurer que les fournisseurs d’équipements de haute technologie peuvent se livrer concurrence sur la base des caractéristiques de leur produit, et non en fonction d’accords de prix”, explique Margrethe Vestager, Commissaire européenne à la concurrence. “Les citoyens qui utilisent un smartphone ou une tablette sont très nombreux. Nous voulons avoir la certitude que ces personnes en ont pour leur argent.”
En 2009, la Commission européenne avait déjà ouvert une enquête sur Qualcomm, à la suite de plaintes de concurrents alléguant que l’entreprise avait demandé des royalties trop élevées pour des brevets. En 2011, Icera, fabricant de puces pour appareils sans fil, avait introduit une plainte officielle pour des raisons similaires.
Qualcomm fait part de sa déception, mais affirme qu’elle collaborera avec la Commission : “Les inquiétudes de l’Europe ne sont pas fondées”, a-t-elle précisé.
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