L’UE signe le traité ACTA
Des activistes estiment en effet que le traité va engendrer une censure.
La Commission européenne et quelques pays européens, dont la Pologne, ont signé hier à Tokyo le fameux traité ACTA. Cet accord est très controversé, du fait qu’il doit lutter contre la violation des droits d’auteur (copyright) et le piratage en ligne. Des activistes estiment en effet que le traité va engendrer une censure. Le traité ACTA (Anti-Counterfeiting Trade Agreement) entend harmoniser la législation en matière de droits d’auteurs au niveau mondial, notamment en imposant toute une série de standards pour la protection des droits des producteurs de musique, de films, de produits pharmaceutiques, de mode et de divers autres articles.
Les esprits critiques, dont des activistes comme le collectif de pirates Anonymous, estiment pour leur part que le traité va limiter les droits fondamentaux sur internet et provoquer une censure. Le lien est vite établi avec la loi SOPA américaine controversée, qui a été remise sine die après une vague de protestations notamment de Wikipedia et Google.
Anonymous a protesté hier matin contre ACTA en lançant des attaques contre le site du Parlement européen. Le site fut inaccessible pendant un certain temps. Le site web du premier ministre polonais, Donald Tusk, fut lui aussi paralysé en raison d’attaques DDoS. En outre, des milliers de personnes sont descendues dans les rues ces derniers jours en Pologne pour protester contre le traité.
Les Etats-Unis, le Canada et de nombreux autres pays industrialisés avaient l’année dernière déjà ratifié le traité ACTA, et les ministres européens de l’Economie ont fait de même en décembre en signant l’accord. Mais le traité doit encore passer au Parlement européen, ce qui ne devrait pas se faire avant juin. Le Parlement européen peut encore et toujours l’adapter ou le rejeter.
AccesNow.org a déjà lancé une pétition contre la ratification d’ACTA par l’Union européenne.
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