Le Parlement européen veut de meilleures rémunérations Spotify pour les musiciens plus modestes
L’Union européenne doit faire en sorte que les services de streaming ne versent plus des aumônes aux musiciens, selon le Parlement européen. Des entreprises comme Spotify consacrent désormais la majorité de leurs revenus à des contrats juteux conclus avec de grandes stars et maisons de disques. Les auteurs plus modestes sont ainsi grugés et ne peuvent vivre des revenus du streaming, constate le Parlement.
Selon une large majorité des parlementaires de l’UE, la Commission européenne devrait élaborer des règles pour les services de streaming. Ceux-ci peuvent à présent encore agir à leur guise, alors que le secteur est désormais devenu le plus important fournisseur de musique et pèse des milliards d’euros. Les directives utilisées en matière de royalties sont souvent dépassées. Les musiciens doivent parfois se contenter de vagues promesses selon lesquelles les services de streaming les aident à trouver de nouveaux auditeurs, déplore le Parlement.
Les nouvelles règles devraient garantir que davantage d’argent soit versé à une variété de musiciens plus modestes, selon le Parlement. Des quotas pour la musique européenne devraient également être envisagés. Les services de streaming devraient fournir un aperçu de leurs méthodes de travail pour éviter, par exemple, la baisse des chiffres d’écoute, afin de devoir moins rémunérer les musiciens. De plus, la musique créée avec l’intelligence artificielle devrait être clairement reconnaissable, s’il n’en dépend que du Parlement européen. La Commission n’est pas tenue de répondre à l’appel du Parlement et, avec les élections européennes en vue, il n’y a de toute façon plus assez de temps pour cela. Mais de tels appels pourraient motiver la prochaine Commission à en faire grand cas.