La version Pro XL de la toute nouvelle gamme Pixel 9 de Google est grande par sa taille, mais devrait surtout briller en matière d’IA. Cela en fait-il pour autant un bon smartphone ?
C’est une tendance que nous ne pouvons ignorer : à l’horizon 2024, ce sont de plus en plus les logiciels qui sont censés faire la différence dans les smartphones haut de gamme (lisez coûteux). Des logiciels qui ne sont d’ailleurs pas toujours gratuits, mais qui sont de plus en plus souvent proposés sous forme d’abonnement. Un logiciel qui ajoute toutes sortes de couches d’intelligence artificielle à votre smartphone : de l’appareil photo à la messagerie électronique. Cela ne facilite pas vraiment l’évaluation d’un nouveau smartphone, car combien de fonctions dépendent réellement du matériel et/ou sont réellement liées à l’appareil ?
Mais commençons par l’essentiel : le Pixel 9 Pro XL est le plus grand smartphone Pixel que Google a déjà sorti et constitue un changement bienvenu par rapport aux tailles d’écran généralement plus petites de ses prédécesseurs. Mais le XL est aussi très grand dans la main. L’appareil n’est certainement pas un poids plume : 198 grammes (sans housse). Avez-vous de petites mains ? Il sera alors difficile de l’utiliser d’une seule main : vous ne pourrez sans doute que difficilement faire glisser votre pouce sur l’écran de 6,8 pouces. En comparaison, le Pixel 9 Pro, plus petit, dispose d’un écran de 6,3 pouces.
Sensation de qualité supérieure
Lorsque vous tenez l’appareil en main pour la première fois, vous avez immédiatement l’impression qu’il est de première qualité. Au terme d’une semaine et demie d’utilisation intensive, nous partageons cette impression : les bords latéraux brillants viennent encore la renforcer, même si, bien sûr, vous ne remarquerez pas grand-chose si vous glissez un étui de protection ou une housse dure sur votre smartphone. L’écran, dont le taux de rafraîchissement peut atteindre 120 Hz, est très coloré, le rapport entre le corps et l’écran est bon et la luminosité est excellente : jusqu’à 1 800 nits (HDR) et une luminosité de pointe fantastique de 2 700 nits. Plus d’une fois, il s’est avéré utile lors d’une journée estivale et ensoleillée !
Points supplémentaires
Des points supplémentaires – surtout par rapport à la gamme Pixel précédente – reviennent également à Google pour le lecteur d’empreintes digitales intégré au bas de l’écran. Il est, croyez-nous, rapide comme l’éclair et quasiment sans erreur. Le déverrouillage de l’appareil par reconnaissance faciale est également possible, mais il arrive souvent que cela ne fonctionne pas : en raison d’un éclairage insuffisant, de l’angle de la caméra ou simplement de la présence ou de l’absence de lunettes (de soleil). Mais c’est en fait le cas de presque tous les smartphones sur lesquels nous avons déjà mis la main.
Propre processeur
La vitesse globale est également bonne en soi, mais pas plus que « juste bonne ». Il s’agit d’un appareil dont le prix cible est élevé : 1 199 euros pour la version 128 Go que nous avons testée ici. C’est du lourd, et pour un modèle aussi haut de gamme, on s’attendrait à une vitesse un peu plus élevée que ne l’annonce la propre SoC Tensor G4. Comme nous l’avons dit : il est bon, mais toujours moins puissant que les SoC utilisées par les concurrents pour leurs smartphones haut de gamme. D’ailleurs, nous n’achèterions jamais la version 128 Go nous-mêmes, car l’espace de stockage risque d’être rapidement insuffisant. Après avoir installé le smartphone et transféré nos applications quotidiennes (et quelques jeux), la moitié de cette mémoire est déjà occupée. Alors, prenez la version 256 Go, même s’il vous en coûtera 100 euros de plus. D’ailleurs, il est possible d’obtenir encore plus d’espace de stockage : 512 Go voire 1 To, version qui s’affichent respectivement à 1 429 € et 1 689 €.
L’autonomie de la batterie enregistre une amélioration considérable par rapport à la série Pixel précédente. La batterie de 4 700 mAh offre une autonomie de plus d’une journée. En cas d’utilisation plus intensive – pensez, par exemple, à des périodes où l’écran est allumé à la luminosité maximale pendant de longues périodes -, ce chiffre diminue. À l’inverse, lorsque l’économiseur de batterie extrême est activé, vous pouvez théoriquement atteindre jusqu’à 100 heures sur une seule charge. C’est acceptable – et donc bien mieux que les anciens Pixels – mais pour un appareil aussi cher, les choses pourraient être juste un peu mieux.
La vitesse de chargement pourrait être plus élevée
Il en va de même, désolé de nous répéter, pour la recharge de la batterie. Cela pourrait certainement être mieux. Reconnaissons-le, Google fait comparativement un grand pas en avant depuis la série 8(a), mais la définition de « charge rapide » de Google n’est clairement pas la nôtre. Avec un chargeur de 45 W de Google (attention : il n’est pas fourni par défaut), vous rechargerez environ 55 % de la batterie en une demi-heure. Mais sachez qu’il ne s’agit encore que d’une charge à 37 watts, alors que les concurrents OnePlus, Oppo ou Xiaomi proposent depuis longtemps une charge rapide à 80W, 100W ou 120W dans leurs derniers modèles (phares). Google : faites quelque chose, car c’est un argument de vente supplémentaire. Pour charger complètement le Pixel Pro 9 XL, il faut compter près d’une heure et demie.
L’appareil photo est au top
Il est temps d’ajouter d’autres points positifs : les appareils photo sont à la fête. Ils sont placés dans un bloc horizontal assez voyant qui dépasse un peu : un argument supplémentaire en faveur d’une bonne housse pour protéger correctement ce bloc d’appareils photo. Quoi qu’il en soit, l’étui en silicone que Google a lui-même fourni avec notre appareil de test et qui est vendu séparément convient parfaitement.
Par ailleurs, les appareils photo de ce Pro XL sont les mêmes que ceux du 9 Pro « normal » : un appareil photo principal de 50 mégapixels, complété par un appareil photo ultra grand-angle de 48 mégapixels et un téléobjectif de 48 mégapixels. À l’avant, un appareil photo de 42 mégapixels est prévu pour les selfies.
Et pourtant remarquable : l’appareil photo principal, pour autant que nous ayons pu en juger, a exactement les mêmes spécifications que celui du Pixel 8 (Pro). C’est au niveau de l’appareil photo grand-angle que le 9 Pro (XL) se distingue de la série précédente : plus de mégapixels que la série précédente et, surtout, plus de lumière à capturer. Cependant, nous constatons encore souvent du bruit ou des distorsions de couleur dans les angles. Mais, de manière générale, on peut se targuer de prendre de beaux clichés : des paysages et des bâtiments aux portraits. Eh oui, même avec un zoom optique décent allant jusqu’à 5x.
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Dix photos d’exemples de ce que font les caméras du Google Pixel 9 Pro XL.
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Logiciels (mises à jour)
En outre, ce Pixel reste un excellent choix si, comme nous, vous aimez une version « propre » d’Android, sans trop d’ajouts ou de modifications apportées par le fabricant à l’interface graphique et aux commandes. La promesse de pouvoir compter sur des mises à jour pendant 7 ans est certainement un plus appréciable : il ne s’agit pas seulement de patches de sécurité, mais aussi de nouvelles fonctions et de nouvelles versions d’Android. La première arrivera bientôt, car la série 9 est toujours livrée avec Android 14, tandis que la version 15 est presque finalisée.
Qu’en est-il de l’IA ?
Nous avons commencé ce test en évoquant l’IA, mais vous vous demandez peut-être pourquoi nous sommes restés silencieux à son sujet pendant des paragraphes ? La raison en est simple : l’IA intervient très peu pendant les tests. Oui, l’application appareil photo est dotée de gadgets d’IA. Mais ces éléments étaient déjà largement présents dans Pixel 8a , par exemple, alors n’hésitez pas à relire cet article. En revanche, la fonction « Ajoutez-moi » a trouvé une place de choix dans l’application Appareil photo. Un supplément sympa qui vous permet de vous ajouter à la photo lorsque vous prenez le cliché d’une fête par exemple. Le principe est le suivant : vous prenez d’abord une photo du groupe, en laissant un espace pour vous dans le cadrage. Ensuite, vous confiez l’appareil à un membre de ce groupe et vous vous faites photographier. Les photos sont ensuite alignées et vous apparaissez toujours sur la photo par la magie de l’IA. Tout cela est un peu étrange et les résultats sont… quelque peu mitigés. En effet, certains objets de la photo semblent à tout le moins entre deux mondes ou sont mal alignés. Après tout, il ne s’agit que d’un gadget, même s’il est amusant.
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Une photo + une photo = une photo : un exemple de la façon dont l’IA « colle » deux photos ensemble pour que le photographe puisse s’ajouter à une photo.
© KVdS/DN
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Eén foto + één foto = één foto: een voorbeeld van hoe AI twee foto’s op elkaar ‘plakt’ zodat de fotograaf zichzelf kan toevoegen aan een foto.
© KVdS/DN
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Eén foto + één foto = één foto: een voorbeeld van hoe AI twee foto’s op elkaar ‘plakt’ zodat de fotograaf zichzelf kan toevoegen aan een foto.
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Une photo + une photo = une photo : un exemple de la façon dont l’IA « colle » deux photos ensemble pour que le photographe puisse s’ajouter à une photo.
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Eén foto + één foto = één foto: een voorbeeld van hoe AI twee foto’s op elkaar ‘plakt’ zodat de fotograaf zichzelf kan toevoegen aan een foto.
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Toujours l’IA ?
Lors de la présentation de la série 9, Google a particulièrement insisté sur l’IA. Par exemple, vous pouvez facilement générer des images à l’aide d’une invite. En d’autres termes, il s’agit de l’IA générative. La possibilité de rechercher des captures d’écran sur votre smartphone à l’aide de mots : utile si (comme ce journaliste) vous faites souvent des captures d’écran de présentations et que vous en avez besoin plus tard. Alerte au spoiler : vous ne trouverez pas cette fonctionnalité par défaut sur le Pixel 9 Pro XL dans notre pays, ce qui est assez surprenant pour un appareil commercialisé comme un smartphone IA. Avec un sideloading, vous pouvez toujours installer les applications Pixel Studio et Pixel Screenshots, mais même dans ce cas, vous devez travailler avec des invites en anglais et pour l’application Screenshots, vous devez même changer la langue du système de votre smartphone en anglais. On peut le déplorer, car les deux applications semblent produire des résultats impressionnants.
Y a-t-il encore de l’IA ?
Le Pixel 9 Pro XL vous propose aussi, comme annoncé, Gemini Advanced : le meilleur de ce que l’IA de Google a actuellement à vous offrir. Comparez-le à ChatGPT Pro et imaginez la même fonctionnalité : résumer des PDF, rédiger ou traduire un chapitre d’un livre ou préparer une présentation. Nous n’entrerons pas trop dans les détails à ce sujet dans cet article, car, en ce qui nous concerne, il s’agit d’un élément distinct du smartphone. Vous l’obtenez, mais seulement après avoir « réclamé » l’offre spéciale qui vous donne droit à un abonnement d’un an à « Google AI Premium ». Il comprend, par exemple, 2 To de stockage dématérialisé et l’intégration de Gemini dans Gmail et d’autres applications Google. Mais, après la fin de l’année gratuite, vous devrez sortir votre portefeuille. À moins que Google n’ait modifié les tarifs d’ici là, cela reviendra toujours à 21,99 euros par mois. Vous avez ensuite accès à Gemini Live, qui vous permet de dialoguer en direct avec votre assistant intelligent. Il fonctionne très bien dans la pratique, mais cela n’est pas encore possible en néerlandais.
D’autres fonctions d’intelligence artificielle (annoncées) sont encore en phase expérimentale, comme le soulignent les applications elles-mêmes. Prenons l’exemple d’une fonction de zoom intelligente. Vous pouvez ainsi zoomer sur une partie de la photo par la suite et demander à l’IA de générer l’agrandissement. En d’autres termes, un zoom numérique plus intelligent. Nous nous sommes prêtés au jeu, mais avec des résultats mi-figue, mi-raisin. Mieux vaut peut-être attendre les nécessaires mises à jour…
Conclusion
Le Pixel 9 Pro XL nous donne l’impression que Google sait enfin à quoi doit ressembler un appareil haut de gamme. Après une semaine et demie d’utilisation quotidienne de cet appareil, il est clair qu’il y a eu quelques progrès en termes de spécifications, mais que la marge d’amélioration est encore bien présente. Ce constat concerne principalement la SoC utilisée, l’autonomie de la batterie et la partie recharge. Ce qui est également clair pour nous, c’est que de nombreuses applications d’IA annoncées et proposées sont à peine présentes (et peuvent être partiellement ajoutées par le biais d’un sideloading). Par ailleurs, avec 7 ans de mises à jour, on se retrouve avec un smartphone qui pourrait, en théorie, devenir un peu plus intelligent chaque mois. Le nombre d’années écoulées avant que la batterie se détériore complètement est une autre interrogation. Ce bilan suffit-il pour l’acheter au prix fort ? D’autant plus que nous ne pouvons pas recommander la version d’entrée de gamme de 128 Go…
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