La moitié des employés belges reconnaissent être ‘accros’ au smartphone
Le législateur, les employeurs et les citoyens lambda semblent conscients des risques d’une connexion numérique permanente. Pourtant, les chiffres continuent d’évoluer dans la mauvaise direction. Une enquête récente montre que 48 pour cent des employés admettent en effet être ‘accros’ au smartphone.
L’enquête a été effectuée fin octobre auprès de quatre cents Belges et Néerlandais pour évaluer la relation entre connexion numérique et bien-être professionnel. Il en ressort que la vie et le travail sont très étroitement liés pour de nombreuses personnes.
Incontournable
C’est ainsi que 44 pour cent des personnes interrogées vérifient leurs premiers messages professionnels avant même le début de la journée de travail. Observation intéressante: ceux qui lisent des messages liés au travail le matin pendant leur temps libre, ont le soir beaucoup plus souvent (81 pour cent) le sentiment d’avoir travaillé dur toute la journée, mais en avoir finalement fait trop peu. Apparemment, le principe suivant s’applique ici: plus une personne est connectée numériquement pour travailler pendant son horaire privé, moins elle a le sentiment de contrôler sa journée de travail et son propre agenda.
Le caractère incontournable du smartphone ressort également du fait qu’environ trois employés sur quatre (73 pour cent) recherchent régulièrement de nouveaux messages ou actualités numériques sans être à cette fin motivés par des notifications. La proximité physique de l’appareil suffit apparemment comme déclencheur. Les chercheurs soupçonnent donc que la désactivation des bips et des notifications n’est plus un moyen suffisant dans la lutte contre la dépendance aux smartphones. Une faible majorité des employés (51 pour cent) réalisent que leur utilisation du smartphone continue actuellement encore d’augmenter.
Semaine de la Déconnexion
L’enquête a eu lieu peu avant la Semaine de la Déconnexion (13-19 novembre). ‘L’objectif principal d’une telle semaine est d’amener les employés, les employeurs et les familles à faire fi de nos habitudes numériques collectives’, explique l’initiateur Gunnar Michielssen. ‘Le smartphone et internet ont complètement transformé notre façon de vivre et de travailler ensemble en vingt ans à peine. Or l’enquête montre que cette évolution ne présente pas que des avantages.’
Selon Michielssen, nous devrions considérer la Semaine de la Déconnexion comme une ‘semaine de réflexion’, au cours de laquelle nous ouvrirons le débat sur les conséquences de la révolution numérique, afin de ‘parvenir à terme à un nouvel et sain équilibre entre notre vie en ligne et hors ligne’.
Parmi les personnes interrogées, 64 pour cent ont indiqué qu’elles participeraient peut-être ou certainement à la Semaine de la Déconnexion. Pourtant, selon Gunnar Michielssen, des prétextes sont trop souvent utilisés pour éluder la question. C’est ainsi qu’un répondant a déclaré qu’il ne participerait pas, parce qu’il ne pourrait pas vérifier l’efficacité de ses panneaux solaires. ‘Nous sommes apparemment tellement accros à l’afflux permanent d’informations que même des données pour le moins insignifiantes semblent vitales à certaines personnes.’
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