Aux Pays-Bas, des centaines de médecins, de scientifiques et d’autres professionnels militent en faveur de nouvelles normes pour les smartphones et les réseaux sociaux. Ils s’inquiètent de l’impact négatif d’une utilisation ‘excessive et inadaptée à l’âge’ sur la santé et le développement des enfants.
Les médecins et autres experts estiment qu’il est ‘temps de revoir le point de départ social’. Concrètement, cela implique des limites de 14 ans pour posséder un premier smartphone et de 16 ans pour accéder aux réseaux sociaux. Ces propositions sont contenues dans une lettre adressée au gouvernement néerlandais. Parmi les signataires figurent Petra de Jong, présidente de l’AJN Youth Doctors Netherlands, le psychologue au développement Steven Pont et le professeur de médecine et président de l’organisation néerlandaise pour la recherche scientifique (NWO) Marcel Levi.
‘Pacte parental’
Ces dernières semaines, les parents de trente mille enfants aux Pays-Bas se sont déjà prononcés en faveur d’un ‘pacte parental’, qui appelle également à la sortie d’une nouvelle norme pour l’utilisation du smartphone. Un vaste ensemble d’experts rejoint désormais ce groupe. Ils expriment tous leurs inquiétudes quant aux conséquences physiques et mentales des nombreuses heures que les jeunes passent en moyenne sur leur téléphone. Selon les études qu’ils citent, tout ce temps passé devant un écran augmente non seulement le risque de myopie, mais il contrarie aussi l’activité physique et provoque des problèmes de sommeil.
La Stichting Smartphonevrij Opgroeien néerlandaise (fondation pour une croissance sans smartphone), qui promeut à la fois cette lettre et le pacte parental, pointe également du doigt d’autres problèmes, comme le harcèlement en ligne et la pression ‘d’idéaux de beauté irréalistes’. Selon la fondation, passer beaucoup de temps sur un smartphone n’est pas non plus bon pour le développement social et émotionnel. Plusieurs études révèlent un lien entre l’utilisation intensive du smartphone et un risque accru de dépression.
Les personnes qui soutiennent cet appel, affirment qu’il existe une ‘crise croissante en matière de santé et de bien-être’ qui nécessite une ‘action urgente’.