
De retour après une brève absence: le robot de divertissement

Disney collabore avec Nvidia et Google DeepMind à de futurs petits robots qui pourraient bientôt se retrouver dans les parcs à thème du groupe. Une startup suédoise travaille ainsi à nouveau sur un chien robotisé. Les entreprises technologiques restent donc désireuses de lancer sur le marché des créatures électroniques qui nous procurent du plaisir plutôt que de l’utilité.
Quiconque a vu le film Netflix The Electric State, par ailleurs peu exceptionnel , a peut-être commencé à frissonner mardi dernier, lorsque le CEO de Nvidia, Jensen Huang, est apparu sur la scène principale de GTC 2025, la toute récente édition de la conférence sur l’IA du fondeur de puces, avec un robot qui ressemblait aux droïdes BDX de Star Wars. Dans la fiction The Electric State, les robots divertissants des parcs à thème Disney évoluent si rapidement qu’ils déclenchent une révolution qui est finalement absorbée par l’humanité. Et c’est exactement ce que Huang est venu annoncer à San José: un robot amusant que son entreprise développe avec Google DeepMind et – oui – Disney Research.

Robots amusants de la nouvelle génération
Au sens strict, le partenariat se concentre sur un nouveau logiciel d’IA pour robots: un moteur physique baptisé Newton, conçu pour simuler les mouvements robotiques dans le monde physique réel. Mais l’une des premières applications, a-t-on immédiatement appris, sera une nouvelle génération de robots de divertissement.
Disney rêve depuis des années de créatures vraiment robotiques dans ses parcs à thème. Et comme l’entreprise possède la franchise Star Wars, il est également évident de prévoir dans quel thème ces robots amusants doivent s’intégrer. Mais ils doivent aussi être une application visible de la véritable avancée que Huang est venu proposer sur scène: le moteur Newton doit rendre les robots ‘plus expressifs’ et ‘leur apprendre à effectuer des tâches complexes avec une plus grande précision’.
Nouveau chien robot
Il y a de nombreuses applications imaginables pour les robots intelligents. Si la technologie robotique parvient un jour à devenir suffisamment mature pour être véritablement prête à être utilisée à grande échelle, les créatures robotiques pourraient s’avérer utiles dans les domaines de la santé, de l’industrie, de la logistique, de l’agriculture et des tâches ménagères. Or les entreprises technologiques restent attachées au même objectif que Sony visait il y a un quart de siècle avec son chien Aibo: des robots qui nous fournissent simplement du divertissement.
Une invention récemment annoncée par la startup suédoise d’IA Intuicell semble également s’inscrire dans cette catégorie: cette entreprise a en effet annoncé son chien robot Luna. Mais là où Aibo ne pouvait à l’époque que suivre des règles prescrites, le nouveau quadrupède numérique est autodidacte.
Avancées technologiques
Tout comme les futurs robots Disney, le chien robot d’IntuiCell apporte donc surtout une avancée technologique: l’animal électronique traite l’information en se basant sur la manière dont les neurones – les connexions dans un système nerveux biologique – interagissent et traitent l’information. ‘Ce que nous avons conçu, c’est le premier logiciel qui permet à une machine d’apprendre comme les humains et les animaux le font’, déclare à l’ANP Viktor Luthman, directeur et cofondateur d’IntuiCell. ‘Il n’y a pas de formation préalable, pas de simulations hors ligne et pas de centre de données d’un milliard de dollars en arrière-plan, mais il y a un système nerveux qui permet à la machine d’apprendre par elle-même.’
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