L’IWT a besoin d’argent
Obligée de postposer le soutien promis à quelque 300 entreprises à cause d’un manque de moyens.
L’agence flamande pour l’Innovatie door Wetenschap en Technologie (IWT) se voit obligée de postposer le soutien promis à quelque 300 entreprises et centres de recherche à cause d’un manque de moyens financiers. Il s’agit d’un montant de quelque 60 millions d’euros. Ces besoins pécuniaires de l’IWT seraient la conséquence entre autres de la dérive flamande à vouloir réaliser des économies.
L’agence pour l’innovation par la science et la technologie a à présent décidé de traiter les dossiers en fonction de leur priorité. Le soutien à certaines PME pourra – provisoirement – se poursuivre, tout comme les premières tranches à des projets débutants. Mais la plupart des entreprises devront attendre l’aide prévue. L’inconnue est combien de temps.
Les entreprises concernées réagissent de manière contrastée à ce report. Leurs réactions varient de “dramatique” à “pas de problème pour l’instant”. C’est dans les universités que les critiques sont les plus sévères: “Nous risquons de reculer sur l’échelle de l’innovation. C’est un réel problème.”
L’opposition politique flamande réagit également de manière particulièrement véhémente. “Au printemps, le gouvernement déclarait qu’il allait donner suffisamment d’argent à l’IWT. Mais tel ne semble donc pas être le cas aujourd’hui”, dit Lode Vereeck, président de la Liste Dedecker.
Mauvaise politique
“La recherche et le développement (O&O) constituent la base de nouvelles activités économiques et, partant, de l’emploi futur en Flandre”, ajoute Vereeck, qui prétend que le gouvernement flamand a néanmoins réalisé 16 millions d’euro d’économies sur le budget O&O en 2009 et 31 millions d’euros en 2010.
Le président insiste sur le fait que les budgets O&O ont été augmenté dans d’autres pays: “Les Etats-Unis accroissent leur budget O&O de 6,4 pour cent, La France y investit 35 milliards d’euros en plus, et l’Allemagne 12 milliards d’euros. Et que fait la Flandre? Elle annonce qu’elle veut devenir une top-région en matière d’innovation, mais en même temps, elle diminue son budget et laisse tomber nos entreprises et universités. C’est purement une mauvaise politique.”
“Une centaine d’entreprises et d’instituts de recherche flamands attendent depuis des mois déjà les subsides flamands promis. C’est là faire preuve d’une gestion indécente. Résultat: beaucoup de projets et donc aussi d’emplois de chercheurs vont être menacés. Ce sont surtout les petites entreprises qui risquent de rencontrer des problèmes de liquidités.”
Vereeck invite le gouvernement flamand “à laisser de côté les grands slogans, à réduire sa chasse aux économies et à s’occuper vraiment de l’avenir de la Flandre.” Il ajoute vouloir aussi interpeler la ministre flamande de l’innovation, Ingrid Lieten, à propos des conséquences sur la compétitivité de la Flandre.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici