Les entreprises belges qui utilisent l’internet de manière …
Les entreprises belges qui utilisent l’internet de manière intensive et ciblée dans leurs activités, enregistrent généralement de meilleurs résultats que les autres. Voilà ce qui ressort d’une étude de l’entreprise de consultance McKinsey dans notre pays.
Durant l’été, McKinsey a interrogé un échantillon représentatif de 507 entreprises belges dans le but de savoir quel était l’impact de l’internet sur notre économie aujourd’hui. Les conclusions du rapport sont à tout le moins étonnantes.
Les enquêteurs ont ainsi déterminé qu’un quart environ de la croissance du Produit National Brut (en abrégé PIB, à savoir la valeur financière totale de tous les biens et services finaux produits en Belgique) enregistrée au cours des trois dernières années, est due à l’utilisation de l’internet. Pour un tiers, la croissance réside dans une hausse de la productivité et pour deux tiers dans une augmentation de l’emploi. Car, toujours selon cette étude, chez les 30% d’entreprises qui ont ajusté leur taux d’emploi à l’utilisation intensive de l’internet, l’on observe la création de postes de travail. Pour 1 emploi perdu en raison de l’utilisation de la technologie internet, 2,3 nouvelles fonctions y sont créées. Au niveau macro-économique, cela signifie que 15 pour cent des emplois nouvellement créés au cours des trois années écoulées sont liés à l’internet.
Autre résultat singulier: l’utilisation intensive de la technologie de l’internet au sein de l’entreprise génère de meilleures prestations. Les entreprises qui prestent mieux que la moyenne, se distinguent en effet des entreprises moins performantes par des éléments objectifs comme leur taille et la position qu’elles occupent sur leur marché, mais aussi par l’utilisation intensive (et ciblée) de l’internet. Qui plus est, il s’agit là du facteur le plus déterminant, selon l’étude. Les entreprises qui utilisent intensivement la technologie internet, ont deux fois plus de chance de faire partie du groupe des sociétés fortes qui connaissent une croissance annuelle supérieure à 12 pour cent et qui peuvent s’enorgueillir d’une marge bénéficiaire supérieure à 15 pour cent sur leur chiffre d’affaires.
McKinsey conclut en outre qu’il y a encore énormément de potentiel sur le marché belge. Aujourd’hui, l’économie belge ne peut cependant pas encore vraiment se targuer d’une utilisation efficiente et poussée de la technologie internet. L’entreprise de consultance suggère que les autorités jouent davantage encore un rôle de stimulateur à ce niveau, surtout en cette période de crise.
