L’industrie pornographique suit Icann Brussels de près
Tous les yeux de l’industrie pornographique sont tournés vers Bruxelles cette semaine du fait que l’Icann, l’instance qui gère le système des noms de domaine au niveau mondial, y décidera ce vendredi s’il y aura ou non un domaine porno.xxx. Quiconque entre sur Twitter le mot-clé ‘Icann’ obtient ces jours-ci des choses bizarres. Parmi les tweets des sites d’information orientés internet et des visiteurs de l’Icann Meeting à Bruxelles, l’on trouve en effet aussi des messages de sites comme PornNews4U, ALL_THINGS_PORN, sextoysonline et mimpornxxx.
Tous les yeux de l’industrie pornographique sont tournés vers Bruxelles cette semaine du fait que l’Icann, l’instance qui gère le système des noms de domaine au niveau mondial, y décidera ce vendredi s’il y aura ou non un domaine porno.xxx.
Quiconque entre sur Twitter le mot-clé ‘Icann’ obtient ces jours-ci des choses bizarres. Parmi les tweets des sites d’information orientés internet et des visiteurs de l’Icann Meeting à Bruxelles, l’on trouve en effet aussi des messages de sites comme PornNews4U, ALL_THINGS_PORN, sextoysonline et mimpornxxx.
Tout cela n’est guère étonnant dans la mesure où, plus tard cette semaine, une décision pourrait modifier complètement l’aspect de l’industrie du sexe. Vendredi, l’Icann-Board se prononcera en effet sur le fameux dossier .xxx qui traîne depuis belle lurette. Si la décision est positive, les sites de sexe auront bientôt leur propre biotope sur internet.
Actuellement, l’on trouve des sites pornos partout sur le web. Si l’on opte pour .xxx, le but est que la plupart de sites présentant de jolies demoiselles dénudées soient regroupés. Résultat ? Ceux qui recherchent ces sites les trouveront plus rapidement et plus aisément.
D’autre part, l’accès au domaine .xxx pourra être rendu impossible par voie logicielle en entreprise ou sur le PC des enfants. L’industrie pornographique, qui représente un chiffre d’affaires de dix milliards d’euros par an, ne voit évidemment pas cela d’un bon oeil. A Bruxelles, des groupes de pression se manifestent déjà pour faire en sorte que la proposition .xxx soit rejetée. Voilà pourquoi l’on peut aussi à juste titre se poser la question de savoir si une extension porno connaîtra le succès.
Stuwart Lawley, directeur du registry américain ICM et l’initiateur de .xxx, garde son calme. Il se targue d’avoir l’appui de la grande majorité des gourous du sexe. Lawley, qui parle déjà d’une ‘victoire’, est aussi l’une des personnes les plus visibles à Icann Brussels. Non seulement, il répond présent à chaque conférence de presse et durant quasiment toutes les réunions, mais son entreprise a aussi injecté beaucoup d’argent dans le sponsoring.
Toutes les personnes présentes ont reçu un badge et un poster portant le slogan très clair suivant: ‘Yes to .xxx’, et Lawley invite tous ceux qui sont favorables à.xxx à exhiber le poster ce jeudi, lors du forum public, afin de relever le moral d’ICM.
Un petit rappel s’impose peut-être pour certains. En 2007, l’Icann s’est opposée à l’arrivée de .xxx. L’on suppose que cela était dû à la pression exercée par l’administration conservatrice Bush. Une commission d’arbitrage ‘indépendante’ auprès de l’International Centre for Dispute Resolution américain a cependant, il y a quelques mois, jugé que le dossier avait été rejeté de manière injuste.
Tout semble indiquer que l’Icann-Board n’y est plus opposé. Même le CEO de l’Icann, Rod Beckstrom, a expliqué à Data News “qu’il n’est certainement pas impossible qu’il y ait vraiment un domaine porno”. Mais quelle que soit la décision prise, la crédibilité de son organisation en prend un sérieux coup avec cette affaire .xxx.
Si à Bruxelles, l’on décide qu’ICM peut poursuivre avec le domaine porno, cela revient à dire que l’Icann reconnaît sa faute, ce qui créera un dangereux précédent. Et si la décision de 2007 est confirmée, l’on pourra se poser la question de savoir si l’Icann prend bien au sérieux les conseils de tiers indépendants, alors que l’organisation se targue de toujours écouter la communauté.
Tout cela pourrait aussi avoir de graves conséquences sur tout le processus des nouvelles extensions internet (gTLD).
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