L’indépendance de l’IBPT remise en question
Alors que la direction du régulateur IBPT vient à peine d’être choisie, deux nouveaux “mandataires spéciaux” s’y ajoutent en la personne des ex-patrons de l’IBPT Georges Denef (PS) et Michel Van Bellinghen (MR).
Alors que la direction du régulateur IBPT vient à peine d’être choisie, deux nouveaux “mandataires spéciaux” s’y ajoutent en la personne des ex-patrons de l’IBPT Georges Denef (PS) et Michel Van Bellinghen (MR).
La désignation officielle de la nouvelle direction de l’Institut Belge des Services Postaux et des Télécommunications s’était fait attendre durant 9 mois. En principe, la direction devait être installée en avril dernier, mais [n’a finalement été mise en place que fin novembre].
Au sein du gouvernement, des voix s’étaient élevées contre la procédure suivie. Georges Denef et Michel Van Bellinghen avaient été écartés. Une décision qu’ils avaient contestée devant le Conseil d’Etat.
Le quotidien De Tijd écrit aujourd’hui que Denef et Van Bellinghen sont désormais désignés “mandataires spéciaux”. Avec, à la clé, un salaire annuel de plus de 150.000 EUR, ce qui correspond à la rémunération d’un dirigeant de l’IBPT. L’arrêté royal a été publié le 20 novembre en toute discrétion.
Le porte-parole du Ministre Van Quickenborne confirme l’information, mais précise que Denef et Van Bellinghen ont uniquement une voix consultative et aucun pouvoir de décision. Il confie certes que “dans une entreprise privée, les choses auraient évolué autrement.”
Toujours selon De Tijd, il faut y voir une manoeuvre du PS et du MR visant à garder la mainmise sur le régulateur. Le dossier de la libéralisation de La Poste est en effet trop important. Pour le Ministre Vincent Van Quickenborne (Open VLD), l’évolution n’est guère flatteuse. L’indépendance du jury et la nomination de la direction de l’IBPT constituaient en effet pour lui des priorités.
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