L’imprimerie publique continue d’irriter
Il y a exactement un an était attribuée l’adjudication monstre en vue de donner forme à l’imprimerie centrale du gouvernement fédéral, Fedopress. Fedopress devait centraliser les besoins d’impression du gouvernement et gommer la surcapacité en la matière. Xerox, Pitney Bowes et NRB se sont partagé les 3 lots du méga-contrat. L’objectif était d’être opérationnel pour le 1er janvier 2012. Tel semble être le cas, nous confirme Francis Adyns, porte-parole du SPF Finances: “Actuellement, les lignes de production du SPF Finances et des clients fédéraux existants sont reprises. Nous attendons l’arrivée de nouveaux clients. “Cette dernière phrase est depuis des années déjà la grande source d’irritation pour le secteur graphique.
Il y a exactement un an était attribuée l’adjudication monstre en vue de donner forme à l’imprimerie centrale du gouvernement fédéral, Fedopress. Fedopress devait centraliser les besoins d’impression du gouvernement et gommer la surcapacité en la matière.
Xerox, Pitney Bowes et NRB se sont partagé les 3 lots du méga-contrat. L’objectif était d’être opérationnel pour le 1er janvier 2012. Tel semble être le cas, nous confirme Francis Adyns, porte-parole du SPF Finances: “Actuellement, les lignes de production du SPF Finances et des clients fédéraux existants sont reprises. Nous attendons l’arrivée de nouveaux clients. “Cette dernière phrase est depuis des années déjà la grande source d’irritation pour le secteur graphique. La fédération sectorielle Febelgra estimait que l’initiative “allait détruire le secteur graphique avec de l’argent public”. “Ce qui nous gêne, c’est le fait que Fedopress s’ouvrira aussi aux clients des autres niveaux du pouvoir, comme les communes ou les provinces. Ce sont là des clients potentiels pour des imprimeries commerciales, souligne Waldo Van de Velde, conseiller économique de Febelgra. Pourquoi les autorités ne s’en tiennent-elles pas ici à leurs tâches de base et ne laissent-elles pas de l’espace à une initiative privée? En outre, il existe déjà au sein du gouvernement flamand notamment la ‘DAB Digitale Drukkerij’, qui fait quelque chose de comparable. Quelle est dès lors la plus-value?”
L’argument massue, selon le SPF Finances, ce sont les économies que Fedopress pourrait générer. C’est ainsi que non seulement les coûts d’impression seraient réduits, mais aussi les frais de port. “En 7 années, les économies en la matière se chiffreront en plusieurs millions EUR, déclare Francis Adyns. Le regroupement des travaux d’impression sur un seul site entraînera également d’importantes économies sur le plan du loyer et du personnel. Rien que pour le SPF Finances, l’économie attendue dépasserait les 10 millions EUR. Et n’oublions pas non plus le gain de temps et une efficience supérieure découlant de l’intégration, de la centralisation et de la numérisation du processus.”
Van de Velde ne s’en laisse conter: “Pour son impression, le gouvernement ne fera donc à l’avenir plus appel au marché. Plus question dès lors de concurrence qui impacte normalement le prix. Il faudra donc qu’on nous démontre où se situeront les économies. Nous ne sommes aucunement convaincus.”
Par ailleurs, l’on vient de lancer une nouvelle adjudication à propos de Fedopress. Les pouvoirs publics recherchent maintenant un fournisseur de services de reprise après sinistre pour les documents publics critiques imprimés par Fedopress, en cas d’incident ou de sérieux problème technique.
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