L’Icann supprime la distinction entre registry et registrar
L’Icann, l’organisation qui gère le système des noms de domaine au niveau mondial, a semé l’émoi en supprimant toutes les limites aux intégrations verticales entre les ‘registries’ et les ‘registrars’. L’industrie des noms de domaine s’en trouvera complètement chamboulée.
L’Icann, l’organisation qui gère le système des noms de domaine au niveau mondial, a semé l’émoi en supprimant toutes les limites aux intégrations verticales entre les ‘registries’ et les ‘registrars’. L’industrie des noms de domaine s’en trouvera complètement chamboulée.
Suite à cette nouvelle résolution, les vendeurs commerciaux de noms de domaine, tels Go Daddy, pourront s’approvisionner auprès des grands registries comme VeriSign (.com) et Afilias (.info), et vice versa. Les nouvelles règles feront aussi en sorte que les registrars pourront se charger eux-mêmes de nouveaux suffixes internet et pourront les exploiter et les gérer. De leur côté, les registries ne devront plus passer par des intermédiaires pour proposer des noms de domaine.
Par souci de clarté, si Google veut opter pour un suffixe propre, le géant internet peut tout organiser lui-même et ne doit plus travailler avec un ou plusieurs registrars. A l’inverse, les registrars qui veulent participer à un nouveau gTLD, peuvent dorénavant aussi le faire tout simplement. L’acteur qui souhaite adopter .music et vendre lui-même aussi ce nom de domaine, n’est plus contrecarré.
“La nouvelle résolution qui vient d’être prise, aura surtout un impact sur les nouvelles extensions internet qui nous arrivent”, déclare aussi Jan Jansen du spécialiste louvaniste des gTLD, Sensirius. “Les registrars pourront exercer une influence nettement plus grande sur les registries, parce qu’ils pourront s’approvisionner dans ces organisations et donc collaborer à l’élaboration des directives. Les implications peuvent être énormes.”
Pour EURid (.eu) et DNS.be (.be), deux ccTLD registries qui opèrent à partir de la Belgique, la résolution n’aura à première vue que peu de conséquences, même s’ils ne devront assurément plus passer par des tiers pour vendre leurs noms de domaine. “EURid et DNS.be ont une structure d’A.S.B.L., ce qui veut dire qu’on ne peut pas s’approvisionner dans ces organisations”, ajoute encore Jansen.
Au sein de l’Icann, il apparaît que l’organisation entend surtout stimuler la concurrence. “Les abus possibles pourront être mieux appréhendés et d’une manière différente qu’en imposant des limites à l’intégration verticale”, estime Peter Dengate Trush, président du conseil d’administration de l’Icann.
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