LG met une fois encore ‘échec et mat’ les utilisateurs de smartphone lésés
Suite à une sentence juridique, LG devait rembourser des clients trompés, sauf que l’entreprise a au tout dernier moment changé les règles du jeu.
Le mois passé, un tribunal américain avait trouvé un accord dans un procès opposant LG à des utilisateurs de smartphone abusés. Chacun de ces utilisateurs possédait un appareil qui présentait un bug logiciel, ce qui fait qu’il redémarrait sans arrêt. C’est ce qu’on appelle en jargon un ‘boot loop’ (démarrage en boucle). Résultat? Votre appareil devient complètement inutilisable, et vous risquez ainsi de perdre vos données.
Appareils de remplacement défectueux
Bien que des utilisateurs LG se soient plaints du problème dans le monde entier, il n’y a qu’aux Etats-Unis que s’est ouvert un procès. Dans un premier temps, l’entreprise sud-coréenne tenta de résoudre elle-même le problème de ses clients en leur expédiant des appareils de remplacement, mais toutes les demandes ne trouvèrent pas un écho. En outre, il s’avéra que les nouveaux appareils reçus par certains utilisateurs étaient aux prises avec le même bug critique. Voilà qui explique pourquoi on en arriva à un procès.
Les clients trompés aux Etats-Unis ont pu s’enregistrer par courrier. Finalement, l’entreprise est parvenue à se mettre d’accord avec ses utilisateurs. LG allait leur verser immédiatement une somme de 450 dollars par appareil. S’ils le désiraient, ils pouvaient aussi opter pour une ristourne de 700 dollars sur l’achat d’un nouveau téléphone.
Modification de l’accord
Une source du site d’infos Android Authority vient à présent de signaler que LG a modifié cet accord au tout dernier moment. Même si les utilisateurs avaient demandé de recevoir une compensation financière pour chaque appareil concerné, cet accord a été soudainement modifié en ‘un seul appareil par utilisateur’ par voie d’un mail adressé aux clients abusés.
Ce qui corse encore l’histoire, c’est que les clients ne disposent que d’un jour ouvrable pour solliciter la compensation. Dans ce but, ils doivent renvoyer un contrat dûment signé. C’est le 15 mars que le mail a été expédié, et les utilisateurs ont jusqu’au lundi 19 mars pour marquer leur accord ou non après concertation avec leur défenseur.
Date-butoir immédiate
“Si vous n’êtes pas d’accord avec cette proposition, vous pouvez prendre contact avec LG, et LG tentera de répondre à vos remarques”, peut-on lire dans le mail. Mais un peu plus loin, c’est tout le contraire qu’on y trouve: “LG a le droit de rencontrer ainsi vos exigences et laissera de côté toute autre proposition réglant l’affaire.”
Reste à savoir si les personnes trompées n’entreprendront pas d’autres recours juridiques contre la modification soudaine de l’accord.
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