L’externalisation, victime de la crise?
Si les directions informatiques ont longtemps cru – convaincues par l’argumentaire des prestataires de services – que l’outsourcing était une solution idéale pour réduire les coûts, même si beaucoup s’en cachaient en public, il semble à présent que le modèle démontre ses limites.
Si les directions informatiques ont longtemps cru – convaincues par l’argumentaire des prestataires de services – que l’outsourcing était une solution idéale pour réduire les coûts, même si beaucoup s’en cachaient en public, il semble à présent que le modèle démontre ses limites.
C’est ainsi que le groupe bancaire belgo-néerlandais ING en revient de l’externalisation à grande échelle. Pour rappel, la société avait conclu en décembre 2006 un contrat d’outsourcing avec RR Donnelley (à l’époque Astron) pour ses activités de printing et de mail aux Pays-Bas, en Belgique et en Pologne. Or désormais, la décision a été prise de rapatrier en interne ces services. L’opération devrait être achevée pour la fin d’année. Aux Pays-Bas, quelque 750 personnes rejoindront les rangs d’ING, tandis que chez nous, environ 80 personnes sont concernées. En son temps, RR Donnelly avait d’ailleurs créé spécialement une filiale dans notre pays pour prendre en charge ce contrat (5,4 millions EUR de chiffre d’affairs en 2007 pour un effectif de 88 personnes). On ajoutera que le contrat d’outsourcing en workplace management conclu avec Accenture, Atos Origin, Getronics et KPN avait également connu des problèmes de démarrage.
Parallèlement, d’autres départements IT songent à réinternaliser certains services vu la baisse d’activité, ce qui permettrait de maintenir l’emploi sans pour autant que les coûts soient supérieurs. C’est notamment le cas chez Agfa et chez ICO (International Car Operators). Des sociétés qui préfèrent désormais parler de co-sourcing ou d’externalisation sélective.
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