L’Europe votera bientôt à propos de règles plus strictes pour les moteurs de recherche et les magasins d’applis
La Commission européenne prépare une proposition d’une nouvelle réglementation destinée à brider davantage les géants tels Apple, Google et Amazon.
Dans la nouvelle réglementation, la priorité est accordée à la protection des concurrents plus modestes et à la fourniture d’explications plus transparentes sur les pratiques professionnelles sous-jacentes aux sites web d’e-commerce, magasins d’applications et moteurs de recherche. L’agence de presse Reuters a pu consulter la proposition de loi.
Exposer les algorithmes
Ce qui se trouve sur la table, sera probablement fortement contesté (juridiquement) de la part d’acteurs comme Google, Apple et Amazon. Dans un premier temps, les politiciens ne voulaient pas aborder les moteurs de recherche dans la nouvelle réglementation, mais vu l’importance d’un bon classement pour les entreprises, ils ont changé d’avis.
L’Europe entend demander rien de moins que des explications transparentes sur la façon dont les algorithmes des moteurs de recherche composent leurs classements. Selon la proposition de loi, les sites web d’e-commerce, les moteurs de recherche et les magasins d’applis doivent partager “les principaux paramètres déterminant leur classement”. On examine ici “les indices spécifiques incorporés aux algorithmes”.
Méga-amendes
Pour ce qui est des magasins d’applications, il faut, selon les politiciens, davantage d’explications donnant aux développeurs des arguments étayés justifiant la suppression de leur appli d’un magasin d’applications. L’Europe table sur une responsabilisation personnalisée. Les changements induits par la nouvelle réglementation devront être effectués dans les 15 jours qui suivent.
En avril, les politiciens voteront la résolution au sein du Parlement européen. Les nouvelles exigences européennes font fortement penser à une demande de transparence précédente adressée à Google, à propos de la présence en début de classement des résultats de recherche en matière de shopping propres à l’entreprise via Google Shopping. L’Europe infligea à l’époque au géant des recherches une amende exceptionnellement élevée, à savoir 2,42 milliards d’euros.
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