L’Europe examine le rachat de Gemalto
La Commission européenne entame un examen approfondi du rachat envisagé de l’entreprise de sécurité numérique Gemalto par la firme technologique française Thales. Le contrôleur en charge de la concurrence est préoccupé par le fait que cette transaction pourrait conduire à une augmentation des prix et à une réduction du choix dans le secteur du matériel de sécurité.
L’entreprise franco-néerlandaise Gemalto est surtout connue pour sa production de cartes SIM, mais Thales est surtout intéressée par les systèmes et les logiciels de sécurité de Gemalto. Les deux firmes sont les plus importantes au monde dans ce domaine. La commissaire européenne Margrethe Vestager (compétente pour la concurrence) craint à présent que la société fusionnée dispose d’une position trop dominante sur ce marché, ce qui porterait atteinte à l’innovation.
L’enquête porte sur la question de savoir dans quelle mesure les deux entreprises sont concurrentes, mais aussi sur la réaction des autres acteurs de ce marché, ainsi que sur la possibilité d’atteindre avec du software un niveau de sécurité aussi élevé qu’avec les modules hardware des deux entreprises. Vestager a jusqu’au 29 novembre pour émettre un jugement sur ce rachat envisagé.
Thales a émis son offre sur l’entreprise Gemalto cotée en bourse fin de l’année dernière. Les Français seraient prêts à débourser quelque 4,6 milliards d’euros pour acquérir Gemalto.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici