L’Europe de l’ICT souffre : la vraie relance attendra 2011.
L’Observatoire européen de l’ICT se veut prudent sur les perspectives de reprise 2010. Le profil de la relance (rapide, modérée, en dents de scie…) demeure incertain.
L’Observatoire européen de l’ICT se veut prudent sur les perspectives de reprise 2010. Le profil de la relance (rapide, modérée, en dents de scie…) demeure incertain.
Tout comme Agoria (voir notre info sur ce site), l’EITO (European Information Technology Observatory) mise sur une stabilisation du marché ICT (informatique, télécoms et électronique grand public) en 2010. Le segment IT ne repartira toutefois que modérément à la hausse (+0,6%) après une baisse de 2,6% en 2009 (seul l’outsourcing, nourri par la recherche d’économies de la part des entreprises, progresse cette année de 4%). La légère reprise des services IT en 2010 sera due à la matérialisation des projets qui furent reportés cette année.Analysées par secteur d’activités, les dépenses technologiques 2009 montrent des visages contrastés. Le secteur manufacturier est le plus frileux avec un recul “à deux chiffres”, “dû à ses mauvaises performances économiques”. Assurances et secteur des utilities, par contre, sont moins affectés par la crise “et ne montrent donc pas d’inflexion des dépenses IT”, déclare Axel Pols, président de l’EITO Taskforce.
Des différences se notent aussi selon les pays. Mais les ‘blocs’ sont relativement homogènes. L’Europe de l’Est est, à l’évidence, la plus touchée. “Voici un an, nos prévisions parlaient d’une progression des dépenses de 5 à 10%. Si on a gardé ces chiffres aujourd’hui, c’est par contre en les faisant précéder du signe négatif.”
Les télécoms se sont légèrement affaissées (-0,7%) “parce que les nouvelles technologies ou générations de technologies (NGN, 4G…) n’ont pas été déployées comme prévu (-3,9% en équipements et infrastructures). Et cela restera valable en 2010. On ne peut espérer une relance forte qu’à partir de 2011. Les services des opérateurs devraient eux se stabiliser en 2010 (+0,8%), la pression des prix sur le mobile étant moins forte qu’en 2009. Le recul noté cette année est d’ailleurs dû essentiellement à des critères de régulation.”
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