Les voitures autonomes d’Uber avaient connu des problèmes

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Sebastien Marien Stagiair Data News 

Des informations internes d’Uber signalent que l’entreprise était au courant de problèmes survenus à sa technologie autonome. Malgré cela, Uber a laissé se poursuivre les essais avec ses voitures.

Le journal The New York Times a pu consulter des documents internes à Uber, d’où il ressort que l’entreprise connaissait l’existence de défauts auxquels était confrontée sa technologie de déplacement autonome. La police locale d’Arizona avait la semaine dernière encore déclaré que l’accident survenu avec l’une des voitures autonomes d’Uber n’était probablement pas de la responsabilité de l’entreprise de taxi.

‘Impressionner’

De nouveaux documents auxquels The New York Times a eu accès, révèlent à présent la possibilité de problèmes au niveau des SUV Volvo autonomes d’Uber. “Ces voitures ont connu des problèmes dans des travaux routiers par exemple et lorsqu’elles passaient à proximité de hauts véhicules”, peut-on lire dans l’article du journal. “Les chauffeurs-contrôleurs humains d’Uber devaient nettement plus souvent intervenir que ceux de projets concurrents.”

Malgré cela, il semble qu’Uber ait augmenté le nombre de tests avec ses voitures autonomes. Selon les sources du journal, l’entreprise en a décidé ainsi, afin d’impressionner la direction avec les projets enregistrés.

Uber s’est fixé aussi à l’avenir quelques dates-butoirs ambitieuses pour ses voitures. C’est ainsi que l’entreprise entend mettre en circulation des voitures sans chauffeur-contrôleur dans la ville américaine de Phoenix. Récemment, on apprenait encore qu’Uber préparait une solution VR pour voitures autonomes, afin de distraire ses clients durant les déplacements.

Critiques de la part de Waymo

Entre-temps, la police d’Arizona a aussi montré des images de l’accident qui a provoqué une victime, rappelons-le. On peut y voir que le chauffeur-contrôleur se trouvant dans la voiture d’Uber n’était guère attentif au moment de l’accident. Waymo, une entreprise concurrente qui développe de la technologie pour voitures autonomes, réagit de manière vigoureuse à l’accident. “On ne peut regarder ces images, sans être touché”, déclare ainsi le CEO de Waymo, John Krafcik, au site d’infos Forbes.

“Nous sommes absolument certains que notre voiture aurait évalué correctement la situation. Nous le savons pour plusieurs raisons. Nos systèmes sont conçus afin que pareilles situations puissent être évitées.” Il est étonnant que Waymo se montre si critique à l’égard d’Uber. Récemment, les deux entreprises avaient encore enterré la hache de guerre dans un conflit portant sur des secrets industriels volés.

Le lendemain de l’accident, Uber a décidé d’interrompre son programme de tests. Ensuite, c’est Toyota qui prit la décision de retirer provisoirement ses voitures autonomes du réseau routier aux Etats-Unis. Waymo laisse par contre se poursuivre ses tests de voitures sans chauffeur-contrôleur en Arizona.

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