Les Spoelberch en Iran, des investissements sensibles

L'ayatollah Ali Khamenei.

Une des familles les plus riches de Belgique, les Spoelberch, investit dans des entreprises technologiques iraniennes y compris dans une plateforme d’e-commerce qui pourrait faire le jeu du régime, rapportent samedi L’Echo et De Tijd sur base d’une enquête menée par divers médias néerlandais aux côtés du Tijd.

Verlinvest, société d’investissement de la richissime famille, et quelques autres investisseurs, comme le fonds suédois coté Pomegranate , ont déjà injecté quelque 270 millions d’euros dans des entreprises technologiques iraniennes via un consortium d’investissement néerlandais, l’International Internet Investment Coöperatief (IIIC). Les participations vont d’un holding à l’origine de la plus grande boutique d’applications mobiles d’Iran, Café Bazaar, jusqu’à la plateforme d’e-commerce la plus populaire du pays, Digikala.

En Iran, un acteur comme Digikala joue un rôle important dans les élections ou les manifestations. Lorsque le régime iranien coupe les sites et applications étrangers tels que Google; des équivalents iraniens comme Digikala restent par contre disponibles comme seule alternative pour les quelque 90 millions d’habitants du pays.

Ces substituts contribuent dès lors à la mise en place du “réseau national d’information” iranien, avec un contenu censuré et un contrôle du comportement de navigation. Les activistes appellent depuis longtemps au boycott de ce genre d’acteur.

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