Les prix télécoms restent élevés en Belgique
En Belgique, les télécommunications sont très chères. Telle est du moins la conclusion de Test Achats, qui a analysé les prix en Belgique et les a comparés avec ceux de nos pays voisins.
Vous trouvez qu’appeler, surfer et regarder la télé vous coûte cher? Tel est vraiment le cas à en croire Test Achats qui a effectué une analyse des tarifs des abonnements ‘internet-only’ et des packs triple play (internet fixe + TV + téléphonie) et quadruple play (internet + TV + téléphonie + mobile).
Les pays voisins en moyenne 30% moins chers
L’organisation de défense des consommateurs a constaté qu’internet dans les pays voisins est en moyenne quelque 30% moins cher. Et dans les pays qui nous entourent, des ristournes de longue durée et des promotions sont régulièrement prévues pour l’internet fixe. Dans notre pays, les opérateurs le font plutôt sur les packs et pas sur les abonnements ‘internet only’. ‘C’est néanmoins précisément ce segment qui progressera encore dans les années à venir en raison du télétravail et des services de streaming populaires’, estime Test Achats.
Triple play: en moyenne 73 euros par mois
En moyenne, le Belge paie 73 euros par mois pour un pack internet, TV et téléphonie. Ce genre de pack triple play revient au Portugal jusqu’à 87% moins cher qu’en Belgique. Plus près de chez nous – en France -, ce pack s’avère 59% moins cher, et en Allemagne 32% plus abordable.
Pour ce qui est des packs quadruple play, Test Achats établit une distinction entre les packs ‘all-in’ à 2 et 4 cartes SIM. Le prix moyen par mois en Belgique est de 98 euros pour le pack à 2 cartes SIM et de 127 euros pour celui à 4 cartes SIM. Ici aussi, cela s’avère nettement plus cher que dans la plupart des pays européens, mais dans ce segment, on notera cependant que les pays voisins que sont les Pays-Bas et l’Allemagne, sont quelques euros plus chers que la Belgique. Selon Test-Achats, il convient cependant de signaler que ces packs ne sont pas populaires dans ces pays, contrairement à la Belgique. Les tarifs les moins chers sont appliqués ici en Italie, en France et en Espagne.
Davantage de concurrence?
Une plus grande concurrence sur le marché télécom peut être une solution pour éviter de futures augmentations de prix. Au début de cette année, l’opérateur néerlandais Youfone annonçait son intention de proposer des services télécoms en Belgique aussi. Youfone utiliserait à cette fin les réseaux fixe et mobile de Proximus.
De plus, Cegeka/Citymesh a récemment aussi annoncé vouloir se porter officiellement candidat pour devenir le quatrième opérateur réseau chez nous et également un opérateur 5G. Le consommateur pourra-t-il en profiter? ‘C’est surtout le marché des packs qui est bloqué: un quatrième acteur qui, au départ d’une présence mobile, desservirait aussi le câble, nous paraît nécessaire dans l’optique d’une réduction des prix pour le consommateur’, estime Simon November, porte-parole de Test Achats.
IBPT: ‘Le niveau des prix en mobile est correct’
Début de ce mois, le régulateur télécom IBPT a fait part de ses toutes nouvelles observations à propos de l’arrivée possible d’un quatrième opérateur mobile. Dans son rapport, le régulateur prétend qu’il n’y a actuellement aucun gros problème de concurrence sur le marché mobile, parce qu’il existe trois réseaux et que les MVNO ont aussi accès à ces derniers. Mais il fait aussi observer qu’il y a aujourd’hui une consolidation entre les principaux opérateurs virtuels (Telenet, à présent avec Base) et Mobile Vikings (récemment racheté par Proximus). Point étonnant: l’IBPT estime que tout spécialement en mobile, le niveau des prix est correct, voire diminue. Mais les gros utilisateurs (de plus de 5 giga-octets de données mobiles par mois) paient davantage en Belgique que dans les pays voisins.
L’IBPT constate cependant que la concurrence peut à coup sûr être renforcée par un quatrième opérateur réseau. Et de se référer entre autres à la France, aux Pays-Bas et en Italie, où les prix ont baissé dans un premier temps après l’arrivée d’un quatrième acteur sur le marché. A l’inverse, des consolidations de quatre à trois acteurs génèrent en général des hausses de prix.
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